Le vendredi 16 juin 2023, dans l’ouest de l’Ouganda, les « Forces démocratiques alliées », groupe de djihadistes affiliés à l’Etat Islamique, ont attaqué une école privée, tuant au moins 42 personnes, principalement des enfants chrétiens.
Les djihadistes des « Forces démocratiques alliées » massacrent 42 personnes, dont 37 enfants et adolescents
C’est un horrible massacre qui a eu lieu dans l’école de l’école secondaire Lhubiriha à Mpondwe (Ouganda), près de la frontière avec la République démocratique du Congo. Si cette atatque terroriste a fait la une de divers quotidiens dans le monde à cause du nombre d’enfants tués, très peu ont souligné la confession chrétienne des victimes. Cacher cette religion que je ne saurai voir, évitons de parler des chrétiens persécutés, cette sous-catégorie de croyants, seuls les migrants musulmans, les Ouïgours, les Hindous, et adeptes des religions autre que chrétienne ont droit à la compassion des élites journalopes…
Mais parlons-en de ces chrétiens persécutés, parlons de ces enfants chrétiens massacrés par des djihadistes musulmans. Le site Portes ouvertes, « au service des chrétiens persécutés » relate ainsi cette attaque terroriste des plus féroces :
« Nos sources sur le terrain indiquent que 42 personnes, dont au moins 37 élèves de l’école, ont été tuées. Plusieurs jeunes filles ont été enlevées et d’autres ont été grièvement blessées. Le nombre de personnes kidnappées n’est pas encore connu : certaines sources parlent de sept étudiants, d’autres de plusieurs dizaines. D’après nos contacts locaux, la plupart, sinon tous les élèves, sont des chrétiens scolarisés dans cette école privée. »
Les enfants ont été brûles vif et d’autres tués à coup de machettes, au nom d’Allah
Les djihadistes ont opéré de manière cruelle. Ils ont d’abord atteint le dortoir des hommes en tirant et en y mettant le feu, tuant les garçons qui se trouvaient à l’intérieur. La porte du dortoir a été retrouvée fermée. Ce sont peut-être les garçons qui l’ont fermé, se barricadant dans le bâtiment pour tenter de se sauver. Selon une autre hypothèse, les djihadistes sont entrés, ont versé de l’essence partout, ont mis le feu puis l’ont refermé pour empêcher les garçons de s’échapper. Quoi qu’il en soit, ils les ont brûlés vifs. Ensuite, ils se sont rendus au dortoir des filles, les ont poignardées à mort et les ont littéralement découpées en morceaux à coups de machette, massacrant même celles qui tentaient de s’enfuir, chassées à l’extérieur du bâtiment où l’on peut encore voir au sol de grandes taches de sang séché. Enfin, avant de partir, ils ont saccagé la réserve alimentaire et ont kidnappé des étudiants qui ont survécu à l’attaque pour qu’ils transportent le butin
À la fin de l’attaque, les assaillants auraient crié «Allahu Akbar», ce qui signifie «Allah est le plus grand».
Les cadavres calcinés, rendus méconnaissables par le feu, sont tous masculins. On tente, grâce à des objets apportés par des membres de la famille, de les identifier grâce à l’ADN. La plus jeune victime est une adolescente de 12 ans en première année de collège. 37 étudiants et étudiantes ont été tués. Les cinq adultes étaient employés à l’institut comme gardiens et surveillants.
L’armée ougandaise recherchent les enfants enlevés : « Nous avons demandé à ce que des hélicoptères soient déployés dans le cadre de notre opération de recherche et de sauvetage des élèves enlevés » a déclaré le général responsable des recherches.
Les chrétiens restent la communauté la plus persécutée dans le monde
L’armée ougandaise pense que les «Forces démocratiques alliées» (ADF) sont responsables de l’attaque. L’école secondaire de Lhubiriha se trouve à moins de 2 km de la frontière de la RDC. Un secteur où les ADF sont très actives aujourd’hui.
Les «Forces démocratiques alliées» sont apparues dans l’est de l’Ouganda dans les années 90. Elles ont été repoussées vers le nord-est de la RDC, où elles se sont depuis développées en nombre et en force. Les ADF n’ont pas clairement prêté allégeance à Daesh. Mais en 2019, l’État islamique a revendiqué la responsabilité d’une de leurs attaques et a fait référence pour la première fois à une « province d’Afrique centrale ».
Cette dernière attaque, a rappelé l’agence Fides en donnant la nouvelle, a lieu 25 ans après celle de juin 1998 contre l’Institut technique de Kichwamba qui s’est soldée par la mort de 80 étudiants et l’enlèvement de plusieurs autres. Selon le général-major Olum, il pourrait s’agir de la réponse à l’offensive conjointe lancée par les troupes congolaises et ougandaises ces derniers mois au Congo.
Les chrétiens restent la communauté la plus persécutée dans le monde.
Francesca de Villasmundo
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