Aux États-Unis, les fameuses 13 vidéos des entretiens filmés par David Daleiden avec des responsables de Parenthood (planning) avaient été interdites de diffusion. Ces personnes expliquaient avec cynisme le trafic de morceaux d’enfants avortés et les profits qu’ils en tiraient. La raison donnée à cette censure était que ces vidéos étaient attentatoires à la vie privée des intervenants. Sur treize chefs l’inculpation contre Daleiden, c’est le seul qui fut retenu. Mais celui-ci passa outre à l’interdiction qui lui avait été faite de mettre sur Internet d’autres vidéos. Lui et ses deux avocats conseils furent condamnés conjointement à 195.000 dollars d’amende.

Cependant, diverses enquêtes avaient été diligentées dans plusieurs États concernant l’achat de ces morceaux d’enfants. On n‘entendit plus parler de rien.

Début septembre, 20 procureurs généraux de 20 États ont demandé à la Cour Suprême que les documents de cette affaire puissent être ressortis et analysés par la Justice. (Lifenews, 07/09/2018). Par ailleurs, 18 membres du Congrès ont demandé à Donald Trump de diligenter une enquête sur cette affaire qui traîne depuis 2006. En effet un des rapports avait établi que « Planned Parenthood pouvait avoir violé les lois du Texas et la loi américaine ». En outre, de nombreuses enquêtes avaient été effectuées notamment chez StemExpress et DV Biologics en Californie ainsi que dans diverses universités comme celle du Texas et du Nouveau Mexique ; mais aussi à Southwestern Women’s Options toujours au Texas.

Toutes ces enquêtes avaient été envoyées au Département de la Justice car elles violaient l’article de loi 42 U.S.C. § 289g-2 s’intitulant Interdictions concernant le tissu fœtal humain. Le premier article de cette loi stipule : « Il est illégal pour une personne de solliciter ou d’acquérir en toute connaissance, de recevoir, d’accepter une donation de tissu fœtal humain ». Ceci concernait l’usage l’on pouvait en faire pour des greffes de ces tissus ainsi que pour la recherche. Les peines encourues sont d’une amende dont le montant n’est pas précisé et de 10 ans de prison. Cette loi est facile à retrouver sur Internet.

On peut donc se poser la question de savoir pourquoi il n’y a pas eu de suites judiciaires à cette affaire. La réponse est simple. L’enquête a des ramifications considérables car afférentes à des centaines voire des milliers de transactions. L’instruction n’en est pas terminée. En France des instructions judiciaires peuvent aussi traîner 30 ans…Pour se fixer les idées sur les difficultés rencontrées, les enquêteurs ont dû procéder par recoupements dans la mesure où par exemple, l’acheteur StemExpress avait détruit tous les documents concernant ses horribles achats. De plus Cécile Richards qui dirige Parenthood, est une amie personnelle du couple Clinton et d’Obama. Il n’est pas à exclure que ces personnes ont tout fait pour que l’affaire ne ressorte pas, traîne et tombe dans l’oubli.

Dans une lettre du 5 septembre 2017, 18 membres du Congrès rappellent au Procureur Général Jeff Sessions que la résolution H.Res.461 de la Maison des Représentant (le parlement), avait nommé une commission d’investigation sur cette affaire. Un premier rapport avait été déposé le 30 décembre 2016 par l’Energy and Commerce Comitee. Il concluait qu’il y avait eu violation de la loi en reprenant les termes de celle-ci.

Les 18 parlementaires demandent au Procureur Général de continuer les investigations nécessaires  et d’entamer les poursuites.

Jean-Pierre Dickès

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