Site icon medias-presse.info

Orphelins maltraités par des religieuses irlandaises ? Encore un mensonge médiatique


Un certain nombre d’auditeurs des radios et télévisions ont entendu parler de cette histoire de 736 enfants morts dont les squelettes avaient été découverts dans une fosse septique en Irlande à Tuam, comté de Galway ; ceci dans le cadre d’un orphelinat tenu par des religieuses du Bon Secours. Comme d’habitude cela a été l’occasion pour certain médias de déverser leur haine du catholicisme. France Infos, bien sûr sans vérifier les sources, a été de très loin l’un des plus agressifs sur ce registre ; était affirmé que ces orphelins avaient trouvé la mort en raison de mauvais traitements, de dénutrition ; bref qu’ils avaient été assassinés par les religieuses dans la mesure où il s’agissait d’enfants nés hors-mariage. Ces faits auraient duré jusqu’en 1961. Rarement un tel degré d’hypocrisie, de cynisme, de mensonges et de calomnies pouvait être atteint. Peu importait le sort des enfants : l’essentiel était de vomir sur l’Eglise.

Le rapport Forbes rétablit la vérité de cette affaire connue depuis 1975. A cette époque, deux enfants de 12 ans découvrent une dalle, la soulèvent et trouvent des morceaux de squelette. Après une cérémonie religieuse, le site est entretenu et le couple qui s’en occupe fait construire une grotte avec une vierge. L’interprétation générale en est que ces enfants sont morts au moment de la « grande famine ».

En 2012, une historienne locale, Catherine Corless, en étudiant l’état civil de Galway, établit sans aucune difficulté la liste de tous les enfants morts depuis la création de l’établissement en 1925. 796 enfants étaient décédés dans l’établissement de diverses affections : tuberculose, grippe maligne, convulsions, rougeole, coqueluche. Ce qui est banal si l’on peut dire car les antibiotiques ne feront lentement apparition qu’après la deuxième guerre mondiale.

Ici se situe donc un double mensonge des médias qui affirmaient que ces enfants étaient morts de mauvais traitements et qu’ils avaient été enterrés clandestinement.

Catherine Corless cherche ces enfants dans les cimetières et n’en retrouve que quelques-uns. Elle en déduit que les autres ont bien été enterrés ailleurs. Elle fait donc le rapprochement avec la découverte des deux enfants en 1975.

C’est alors que vient le troisième mensonge plus monstrueux encore. La « journaliste » de France Infos affirme que ces enfants ont été jetés dans une fosse septique ; ce qui est faux. Cette affirmation aurait été faite par Catherine Corless. Or celle-ci s’en défend formellement. Elle tentera de le faire savoir. Seul le Irish Times de samedi dernier fera la rectification nécessaire. Les autres médias continueront de baver sur une institution qui pendant des années prenait en charge bénévolement des femmes enceintes abandonnées, leur accouchement, ainsi que leurs enfants après la naissance.

Le 11 juin, toujours dans le Irish Times, est publiée une lettre de Finbar McCormick, professeur de géographie à la Queen University de Belfast, qui s’en prend aux médias pour avoir publié des informations erronées. « La structure décrite est vraisemblablement un caveau funéraire en forme de puits ; il s’agit d’une méthode commune d’inhumation utilisée dans le passé récent et encore utilisé aujourd’hui dans de nombreuses régions de l’Europe. » Le savant explique que ce genre de tombes funéraires constitué de blocs cimentés, plâtrés et recouverts d’une dalle a été largement en usage au XIXème siècle ; il affirme en avoir vu récemment en Croatie. De plus beaucoup de maisons de soins avaient leurs propres cimetières comme cela existe toujours dans les couvents. A leur décharge ces maisons pour orphelins étaient très pauvres d’où leur difficultés à faire des tombes individuelles. Leur pauvreté explique d’ailleurs leur disparition progressive.

Le savant termine en se fâchant pour dire que les journalistes (femmes) qui ont insulté les religieuses sont des « mégères » qui devraient avoir la crainte de Dieu et devraient arrêter de blasphémer contre la religion. « J’ai grandi là-bas entre 1950 et 1961. Pour ceux qui connaissent l’Irlande, des religieuses jetant consciemment des bébés morts dans une fosse septique n’a strictement aucun sens. »

Rares en France prendront la défense de ces pauvres religieuses traînées dans la fange par certains médias. Calomniez, il en restera toujours quelque chose. Demain en France, quelques églises supplémentaires seront profanées à cause de l’incompétence de journalistes formatés idéologiquement.

 

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

Quitter la version mobile