Cette semaine à l’ONU se met en place le Programme de développement post 2015, qui remplacera les Objectifs de Développement du Millénaire. Il doit entrer en vigueur en janvier 2016 et donc être bouclé en septembre pour la prochaine session de l’Assemblée Générale. Ce programme inclut les problèmes sociaux comme la lutte contre la pauvreté et la faim, l’amélioration de la santé et de l’éducation, mais également prendre en charge les revendications visant à relancer la croissance économique. Doivent être aussi abordés les problèmes tels que le changement climatique, la déforestation et la dégradation de la mer.
Les discussions en cours se concentrent sur une vision différente des actions à entreprendre. Faut-il traiter les problèmes globalement ou par pays en commençant par les plus pauvres ?
L’Ambassadeur du Royaume-Uni à l’ONU a alors déclaré que les droits des organisations non-gouvernementales LGBT devaient faire partie des nouveaux objectifs de développement, avant les négociations concernant la révision du programme. Or les revendications des groupes LGBT n’y étaient nullement inscrites. Ces groupes ont violemment protesté dans le cadre du forum organisé pour les ONG.
L’ambassadeur du Kenya qui dirige les négociations sur le Programme de développement post 2015 a rejeté ces protestations en disant que les droits des LGBT concernaient les pays eux-mêmes et n’avaient rien à faire dans le cadre des discussions en cours.
Les Britanniques ont essayé de rassurer les LGBT en leur disant que leurs revendications pourraient peut-être s’insérer dans les discussions sur les « droits sexuels et de santé en matière de reproduction ». Or ce terme n’a jamais été reconnu ni même défini par l’ONU. Il est de plus rejeté quasiment systématiquement par les pays d’Asie et d’Afrique et du Moyen Orient.
Jean-Pierre Dickès
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