C’est avec des sanglots dans la voix, retenant ses larmes et épuisé, que le délégué colombien rapporteur de la 62ème commission de l’Onu sur le statut de la femme, a rendu compte des travaux effectués dans une ambiance difficilement explicable en raison des sujets traités : deux semaines de discussions souvent violentes et de longues négociations qui se sont terminées le vendredi 23 mars dernier. Nous expliquons en bref les résultats les plus significatifs. Ils soulignent la déroute de la culture de mort représentée essentiellement par l’Europe décadente et certains pays d’Amérique latine, désappointés de leurs échecs successifs lors des sessions précédentes.

 Le document final ne contient pas de nouvelles mentions visant à élargir les « droits homosexuels ». Mais surtout un rejet de toute forme d’avortement. Même les mots de « abortion safe » (avortement en toute sécurité) ne sont pas mentionnés à la grande colère des militants anti-vie qui faisaient le siège de la commission. De plus a été retiré  tout ce qui concerne l’orientation sexuelle et le gender dont on nous abreuve en France jusqu’à plus soif ; ceci alors que le thème de « gender equality » était en tête d’affiche. Par exemple ont été retirées des expressions comme « Les femmes dans toutes leurs diversités », « orientation sexuelle et identité du genre » « contraceptifs modernes ». Même le concept de « familles diversifiés » a été rejeté car pouvant être interprété comme une manière voilée d’approuver le mariage gay. Rien sur l’euthanasie. Pas le moindre compromis sur le respect de la vie. On peut toutefois regretter que rien n’ait été dit concernant le sort des femmes en régions rurales, habitant les pays les plus pauvres ou islamistes. Seuls ont été gardés les mots de « santé reproductive » en référence à ce qui avait été déjà mentionné en 1994. Une offensive critiquant les pays faisant marche-arrière sur la question de l’avortement a fait long feu. Bref, tout ce qu’Obama avait fait évoluer a été résilié.

Maintenant, on peut se demander pourquoi une bataille qui pouvait être gagnée par les tenants de la culture de mort, a vu leur défaite complète. Chacun s’enorgueillit d’une victoire aussi totale. Notamment les groupes de pression comme C-Fam (américaine accréditée à l’ONU), Citizen Go (internationale), HatzeOïr (espagnole), ACLU (organisation américaine pro-vie), tous crient victoire. Il faut aussi impliquer la diplomatie du Saint-Siège. Mais il faudrait être naïf pour ne pas voir la patte de Nikki Haley, une femme d’origine hindoue et ambassadeur de l’Amérique aux Nations-Unies. Il faut incriminer aussi la position très dure de certains pays européens et du Canada dont les exigences rendaient quasiment impossible le dialogue.

Mais il est souligné par deux diplomates anonymes le rôle d’une charmante femme du nom de Bethany Kosna ; cette Américaine est accréditée à l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Elle travaillait sous Bush à la Maison Blanche mais avait cessé son activité pour s’occuper de ses enfants. Elle a surveillé de très près la rédaction du texte final avec la consigne de Donald Trump : « L’Amérique est pour la défense de la vie ». Cette position très ferme a fait « boule de neige » au moment du vote final.

Jean-Pierre Dickès

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