Le 22 septembre dernier, devant l’Assemblée de l’ONU, Benjamin Netanyahu, a évoqué un « changement monumental » pour Israël, un nouveau Moyen-Orient. Rétrospectivement, après l’attaque du Hamas du 7 octobre sur Israël et la riposte israélienne sur Gaza, ce discours géopolitique prend une autre dimension.
A l’ONU, Benjamin Netanyahu montre une carte du « Nouveau Moyen-Orient », où les zones autonomes palestiniennes semblent tout simplement ne plus exister
Lors de la dernière Assemblée de l’ONU, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu s’est exprimé le 22 septembre dernier. Il y a célébré selon les mots de Times of Israël « une transformation potentiellement historique – pour Israël en ce qui concerne ses relations régionales et sa sécurité. (…) Netanyahu a pu affirmer de manière crédible qu’un « changement monumental » était à portée de main pour Israël, le Moyen-Orient et au-delà – « un autre pivot de l’histoire », comme il l’a dit. »
Bibi, comme le surnomme ses amis, a notamment déclaré « comment les Palestiniens pourraient, en théorie, devenir les bénéficiaires du processus (…). « La paix israélo-palestinienne exige que les Palestiniens cessent de cracher leur haine des Juifs et se réconcilient enfin avec l’État juif », a-t-il déclaré. « J’entends par là non seulement l’existence de l’État juif, mais aussi le droit du peuple juif à disposer de son propre État dans sa patrie historique, la Terre d’Israël. »
Et il a ponctué son discours en montrant une carte de la région : dans sa version du « Nouveau Moyen-Orient », les zones autonomes palestiniennes semblent tout simplement ne plus exister. La bande de Gaza et la Cisjordanie – au total près de 5 millions d’Arabes y vivent – sont toutes deux peintes du même bleu que le territoire israélien.
La « libération planifiée » de Gaza pourrait créer ce « nouveau Moyen-Orient »
Comme le souligne le quotidien allemand Der Status « l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies est également un lieu où sont élaborés de grands projets géopolitiques. Cette fois, au lieu d’être simplement présent, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était au milieu de tout cela lorsqu’il a présenté son plan pour un « nouveau Moyen-Orient ». Il a brandi une carte sur laquelle les territoires palestiniens n’existent plus. »
Si l’on ajoute ce fait aux « quelques dessous du conflit » évoqués hier sur MPI, à la défaillance du service de renseignements israélien, réputé pourtant le meilleur au monde, à l’avertissement égyptien que quelque chose d’important se préparait du côté du Hamas mais que le gouvernement israélien n’a pas pris aux sérieux, le lancement de l’opération israélienne « Epée de fer » contre le groupe islamiste Hamas, qui pourrait réduire en cendres quasi totalement Gaza, le siège total de cette bande palestinienne, l’hypothèse émise par Der Status que Benjamin Netanyahu « serait en mesure de se débarrasser d’un seul coup des deux zones de tension », la division interne et le problème palestinien, est plausible.
L’avenir dira si la « libération planifiée » de Gaza pourrait créer ce « nouveau Moyen-Orient », ce « changement monumental » pour Israël qui pour les ultra-sionistes qui composent le gouvernement de Netanyahu signifie « le droit du peuple juif à disposer de son propre État dans sa patrie historique, la Terre d’Israël. » En clair, le Grand Israël.
Francesca de Villasmundo
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