Pour conserver leur mainmise sur les débarquements de migrants pour lesquels elles avaient mis en place un vrai service de taxi qui les emmenait d’Afrique du Nord en Italie, les ONG spéculaient sur leur nécessaire présence en Méditerranée afin d’éviter les noyades : « Sans nous, affirmaient-elles, les morts en mer augmenteront ».

Manque de bol, les chiffres leur donnent tord. Depuis 20 jours personne n’est  mort dans le Mare Nostrum. C’est la première fois depuis 2013. La révélation vient du missing migrants project de l’Organisation mondiale pour les migrations. En 2014, 3.165 migrants étaient morts dans l’eau, et l’année suivante 2.877. En 2016 les disparus étaient montés jusqu’à 4.581. Une hécatombe. Exactement au même moment où étonnamment les opérations de recherches et secours en mer des ONG augmentaient ! Avec comme conséquence de cet appel d’air favorisé par les humanitaristes l’augmentation des décès.

En 2017, quelque chose a changé. En Italie les projecteurs se sont allumés sur les activités louches des ONG et ont mis en évidence leur collusion avec les trafiquants d’êtres humains. Le ministre de l’Intérieur italien, Marco Minniti , a introduit un code de bonne conduite pour les ONG afin de mieux contrôler leurs activités. Le parquet de Trapani a enquêté sur les Allemands de l’ONG Jugend Rettet en mettant sous séquestre leur bateau, la Juventa. Beaucoup d’ONG ont fini par suspendre leurs activités en mer, qui frôlaient l’illégalité et poussaient les migrants à s’embarquer sur des radeaux de fortune pour ensuite être récupérés par les humanitaristes en Méditerranée. Résultat de cette cessation d’activités ? Depuis le 9 août nous n’assistons plus à ces immenses tragédies avec des barques chavirées et des migrants noyés.

Si on rajoute à ces nouvelles dispositions, les accords italiens avec le premier libyen Al Serraj, le financement et le support italiens aux gardes-côtes libyennes, la décision de Tripoli de créer une zone de recherche et secours qui contraint les ONG à tourner au large bien loin des eaux territoriales de Libye, on comprend bien que les naufrages de migrants aient diminué, leur embarquement sur les côtes libyennes étant devenu plus difficile. Au grand dam des trafiquants qui doivent ménager de nouvelles routes maritimes pour acheminer les clandestins en Europe.

L’affirmation de Oscar Camps, président de l’ONG Proactiva Open Arms : « Sans nous, il y aurait beaucoup plus de morts » est bien mensongère ! Les chiffres disent tout le contraire. Quand les Etats cessent de déléguer leurs prérogatives aux organisations privées bien souvent idéologiquement immigrationnistes et mondialistes c’est mieux pour tout le monde. Pour le Vieux Continent et pour les migrants eux-mêmes.

Francesca de Villasmundo

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