Tandis qu’en France, on débat sur les propos totalement sortis de leur contexte de Grégoire de Fournas blanchi de toute accusation de « racisme » mais quand même condamné à être exclu de l’Assemblée nationale pendant 15 jours pour tumulte, -sanction juridiquement folle-, en Italie le problème de ces ONG remplies de migrants, cause de l’intervention devenu artificiellement polémique de Fournas, qui veulent accoster dans les ports de la péninsule demeure.
Le gouvernement Meloni tient bon sur sa ligne de semi-fermeté : aider les plus fragiles et laisser ceux en bonne santé à bord des ONG. Évidemment, cela ne suffit pas pour l’UE et l’Allemagne, qui demandent le débarquement de tous les migrants. Anitta Hipper, porte-parole de la Commission européenne, selon laquelle « il y a à la fois un devoir moral et juridique » pour sauver des vies « quelles que soient les circonstances qui ont conduit les gens à une urgence en mer ». Hipper a cité des normes internationales, selon lesquelles « tous les efforts doivent être faits pour garantir que le temps de séjour sur les navires migrants soit minimisé ». Traduction : il faudrait débarquer tout le monde.
L’Allemagne aussi ose ses leçons de morale. Alors que le bateau Humanity 1 est géré par l’organisation non gouvernementale allemande Humanity et que le gouvernement allemand refuse d’assumer la responsabilité de ce navire et de ses occupants, équipage et clandestins, Sabine Sasse, le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères et de l’Intérieur, a pris la parole à ce sujet : le sauvetage en mer représente dit-elle un « devoir moral et juridique et ne peut être évité ». Répondant à une question sur ce qui se passe Catane, elle a commenté les décisions prises par l’Italie :
« Il est important que des centaines de personnes aient pu débarquer, mais il est important que toutes les personnes soient sauvées et qu’elles puissent arriver à terre. »
Le gouvernement italien a notifié aux ONG qui ne quitteront pas le port de Catane qu’elles recevront une pénalité de 50 000 euros mais Humanity 1, entrée avec une autorisation provisoire, persiste : « Nous ne quitterons pas le port » avant d’ajouter :
« Nous ne quitterons pas le port tant que chaque personne n’aura pas débarqué du navire. Je suis vraiment indigné et choqué par le décret illégal du gouvernement italien, qui ne me permet pas de débarquer des gens sur terre ».
Et de conclure :
« L’Italie doit les faire débarquer ».
En Italie, avec le changement de gouvernement, les ONG n’auront plus leurs portes grandes ouvertes.Â
Francesca de Villasmundo
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