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Olivier Giroud : classe et cabale

during the UEFA EURO 2016 round of 16 match between France and Republic of Ireland at Stade des Lumieres on June 26, 2016 in Lyon, France.

Nous avons déjà vu dans un précédent article qu’Olivier Giroud, catholique décomplexé tout comme son coéquipier Antoine Griezmann, avait été victime d’une campagne raciste à son égard, ce qui rend l’homme pour le moins sympathique.

Il vient de réitérer dans le geste de grande classe dans l’entretien qu’il a accordé à la chaîne BFMTV le 17 juillet, au sujet de la Légion d’Honneur qui lui a été remise de facto (elle sera reçue dans quelques mois), ainsi qu’aux 22 autres champions du monde (Didier Deschamps l’avait déjà reçue en 1998 en tant que joueur) :

« Cela représente beaucoup, ça veut dire que l’on a fait beaucoup pour le pays. C’est une chance, un privilège. Je pense surtout aux combattants de la guerre qui la méritent bien plus que nous. Je la prendrai avec plaisir et je vais la bichonner ».

Evidemment, ceux qui n’ont pas digéré la non-sélection de Karim Benzema, ou les footix qui ne comprennent rien au rôle de Giroud (user les défenses) comme jadis ils n’avaient rien compris à celui de Deschamps, ne peuvent pas s’empêcher de calomnier la star savoyarde comme le signale La Provence du 17 juillet :

« Les supporters français auraient-ils la dent dure contre Olivier Giroud ? Si c’est le cas, ils pourraient avoir raison lorsqu’on regarde uniquement les stats de l’avant-centre de Chelsea et son zéro pointé au classement des buteurs du Mondial. Mais ça serait également occulter l’apport du numéro 9 des Bleus dans le schéma tactique de Didier Deschamps : rigueur défensive, altruisme et agressivité. Ces dernières heures, une vidéo circule sur les réseaux sociaux avec pour message : « Giroud même après le coup de sifflet final dans un but vide il ne marque pas ». En effet, après le coup de sifflet final, on peut voir un joueur de l’équipe de France tenter une frappe de 20 mètres terminer sa course sur le poteau alors que le but est vide. Sauf qu’il ne s’agit pas de Giroud mais… de Rami ! »

Notons que l’hebdomadaire Valeurs Actuelles signale qu’Olivier Giroud, tout comme l’ensemble de ses coéquipiers, va donner l’intégralité de ses primes à des associations caritatives. On est loin de l’esprit racaille de l’équipe de France de 2010, où une équipe tout autant mercenaire s’était couverte de ridicule. Il n’y a pas de mystère : 2010, c’était le gauchiste espagnol Raymond Domenech, surnommée dans ses belles (?) années de joueur « le boucher de Gerland » pour qui l’allochtone fait la loi. 2018, c’est le basque Didier Deschamps, avec ses valeurs d’ordre, d’obéissance et de discipline, et le fait de préférer un joueur moins bon mais collectif (oui, Giroud par exemple) à une starlette plus talentueuse mais avec un mental en pain d’épice et des caprices de diva (oui, Benzema, on parle de toi). Un peu comme l’Italie de 1934… qui repassa les plats en 1938 sur les mêmes valeurs. Et tant que les mercenaires seront fidèles aux valeurs de leur capitaine (au sens militaire), qu’ils appliqueront le motto croire, combattre et obéir, alors ils pourraient bien réussir la passe de deux, qui ne le fut jusqu’à là que par l’Italie (1934 et 1938) et le Brésil (1958 et 1962).

Hristo XIEP

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