Dans la République française, les catholiques sont depuis l’origine considérés comme des citoyens de seconde zone. Ce qui vient de se produite à Langon (Gironde), montre une fois encore que le fanatisme est dans le camp du régime. L’information fut révélée le 22 décembre par le quotidien de gauche républicaine Sud-Ouest.
Le 13 décembre dernier, 83 enfants d’un groupe scolaire de Langon, devaient assister à une séance de cinéma, plus exactement du film L’Etoile de Noël. Langon – sous-préfecture de la Gironde depuis 1926 – est un bastion socialiste, commune du journaliste stalinien Robert Escarpit, ancien éditorialiste du Monde. Ce film – sorti en France le 13 novembre et produit par Sony Pictures – a été réalisé par l’américain Timothy Reckart, est un conte de Noël Noël qui raconte la naissance de Jésus-Christ dans une épopée enrichie d’animaux qui parlent et largement inspirée des succès de l’animation des années 2000, comme en témoigne le synopsis :
« Un petit âne courageux, Bo, rêve d’une vie meilleure loin du train-train quotidien du moulin du village. Un jour, il trouve le courage de se libérer pour vivre enfin la grande aventure avec une brebis, une colombe, trois chameaux déjantés et des animaux de la ferme, très excentriques… ».
Film d’animation par ailleurs d’un goût douteux, assez laid, et aux dialogues et postures assez vulgaires… à ne pas montrer.
Pas de quoi fouetter un chat. Mais de quoi alimenter la furie des laïcardes qui prétendaient ne rien savoir du contenu du film (belle preuve de professionnalisme au passage…), alors que l’affiche était sans ambigüité… Dès qu’elles se sont aperçues que L’Étoile de Noël n’est pas seulement un conte de fin d’année, mais relate surtout le périple de Marie et Joseph jusqu’à Bethléem, elles ont interrompu la séance et fait sortir les enfants. Interrogé par le journal Le Républicain Sud-Gironde, Emmanuel Raymond, le responsable du cinéma Les Deux Rio, a lui-même reconnu qu’il n’avait pas encore visionné le film et a accepté de rembourser la séance à l’école. Les enfants ont donc quitté le cinéma en pleine séance et sont retournés en classe… Il faudra attendre l’année suivante pour une nouvelle séance scolaire en toute laïcité, elles choisiront probablement un film genre Ma Vie en rose, garanti 100 % propagande républicaine laïque. J’espère que les institutrices n’ont pas eu l’idée de rentrer à l’école par la rue voisine de l’allée Jean-Jaurès, la rue du Baron, car il y a un restaurant qui s’appelle le Don Camillo…
La suspension de la séance par les institutrices a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Nombre d’internautes dénoncent cette décision, s’offusquant d’une « radicalisation laïque », ou d’une « christianophobie ». Le très médiatique abbé Pierre-Henri Grosjean a même interpellé dans un tweet du 23 décembre le Ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer : « Pourriez-vous rassurer vos enseignants, qui font arrêter un film sur Noël parce qu’ils découvrent que ça parle de… Jésus ! ! Personne ne devrait leur en vouloir de nourrir ainsi la culture historique et religieuse de leurs élèves... » écrit-il dans un tweet. On se demande si les harpies auraient eu la même attitude d’intégrisme laïcard si, au lieu de parler du christianisme, le film aurait rappelé les valeurs de l’islam ou du judaïsme….
Mettons les laïcards en conformité avec leur idéologie et interdisons-leur les congés de Noël, de la Toussaint, de l’Assomption, de Pâques et toute autre fête religieuse… A près tout, moi, je prends un point d’honneur à travailler le 8 mai et le 14 juillet, célébration qui me sont étrangères, sinon odieuses… Rappelons que la Révolution, la vente de « galettes des rois » était punie de peine de mort et qu’en Albanie, pays dont le langonais Robert Escarpit louait le régime, la possession d’une Bible était passible de la même peine.
Hristo XIEP
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