Ils seraient officiellement 160. C’est le nombre de médecins généralistes qui ont refusé de se faire vacciner, et qui ont donc du cesser leur activité, suite à la législation anti-covid. Seulement, pour les patients et les localités concernées, c’est l’impasse, comme à Charmois-l’Orgueilleux dans les Vosges où le généraliste a cessé d’exercer, plongeant un millier de patients dans l’expectative.
A Noyon, Oise Hebdo donne la parole à une généraliste, Véronique Rogez, qui refuse de se vacciner et a donc du cesser son activité : « installée à Noyon depuis près de 40 ans, Véronique Rogez a d’abord exercé comme médecin du travail, avant de se lancer en libéral il y a 11 ans. Ce lundi 3 janvier, Véronique Rogez a rendu les clés de son cabinet, rue du maréchal-Leclerc. «J’étais en location, je continuais à avoir des charges. Il fallait bien que je le rende un jour.»
Si elle a été obligée de fermer son cabinet en septembre, c’est parce qu’elle refuse toujours de se faire vacciner. «Je ne suis pas antivax. Je vaccine… Comme la grippe par exemple. Mais pour la grippe, on ne vaccine pas quelqu’un s’il a eu la grippe. Alors pourquoi le fait-on avec le covid ? Et sur cette vaccination, il fallait que les médecins puissent prioriser leurs patients à risque. Or là, on vaccine même les jeunes et les enfants qui ne sont pas à risque. C’est aberrant d’administrer un produit à l’état expérimental. D’autant que les effets secondaires sont nombreux. J’en ai déclaré quatre pages : zona, infarctus, troubles du rythme cardiaque… »
Cependant, si à Noyon la commune compte treize autres généralistes, apparemment tous vaccinés, la situation est plus compliquée dans les villages qui perdent ainsi leur seul généraliste, parfois relativement jeunes, comme à Jenlain, dans le Nord.
« Depuis le 1er janvier, la commune de 1 170 habitants près de Valenciennes n’a donc plus de médecin : Grégory Pamart a définitivement quitté les lieux. Ce médecin de 33 ans refuse de se faire vacciner contre le Covid-19. N’ayant plus le droit d’exercer son activité officiellement depuis le 15 septembre, il a donc décidé d’arrêter complètement son activité.
Grégory Pamart contemple donc un cabinet désormais vide. « Je suis venu avec mon épouse et une remorque. On a embarqué tout ce sur quoi j’avais travaillé pendant trois ans », raconte-t-il. Le docteur en médecine est ferme sur ses positions : il ne croit ni à la sûreté, ni à l’efficacité du vaccin. « L’obligation qui pèse sur moi est injuste. La grande question que je me pose c’est : est-ce que j’aurais pu continuer à soigner les gens si on ne respectait pas mes choix personnels vis-à-vis d’un traitement médical ? »
Le maire, plus qu’énervé, envisage de faire appel à Macron ou à un médecin étranger pour trouver une solution – l’affaire laisse 1000 patients sans médecin traitant :
« Pour ce millier d’habitants, l’avenir est incertain. En effet, les médecins situés dans les communes à proximité sont déjà tous saturés. « C’est terminé. On a définitivement plus de médecin à Jenlain », déplore le maire, Johan Dremeux. Il a pourtant tenté d’interpeller la ministre des Relations avec les collectivités territoriales et l’agence régionale de santé. En vain, pour l’instant : « Cela me révolte. Ça m’inquiète et, en même temps, je trouve ça inadmissible. » Il dit avoir « presque envie » de lancer un appel à Emmanuel Macron. « Est-il d’accord de laisser une population comme la nôtre être emmerdée par l’arrêt d’un médecin pour des raisons obscures ? » En attendant une réponse de la part du président de la République, la seule issue que le maire envisage est d’aller chercher un médecin à l’étranger« .
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