Le Professeur Jean-Bernard Fourtillan, qui s’était montré très critique de l’Institut Pasteur et de son rôle dans la genèse du Covid-19, notamment dans le cadre de sa participation au documentaire Hold-Up, a été interné le 10 décembre à l’hôpital psychiatrique d’Uzès.
Des rumeurs circulent, selon lesquelles le professeur serait dans un état préoccupant, avec de la peine à s’exprimer comme s’il avait été drogué ou soumis à un électrochoc. Ce n’est qu’au bout de douze jours que le juge des libertés est tenu de donner les raisons motivant une telle incarcération. Bien des choses peuvent se passer en douze jours et il faut espérer que rien d’irréparable ne se produira d’ici là. 
 
La France connaît une poussée inquiétante (+ 20%) du “déséquilibrisme”, ou tendance à imputer au déséquilibre mental certains comportements dérangeants, avec internement à la clef. En l’occurrence, l’enfermement comme sanction d’un “délit d’opinion”, en l’absence d’un trouble grave à l’ordre public, s’apparente à une voie de fait.
 
Dans une courte vidéo, l’abbé Salenave a apporté son soutien au professeur Fourtillan dont ni la santé mentale ni la cause qu’il défend ne justifiaient, selon lui, l’incarcération. Le professeur qu’il a très bien connu, est un “homme de coeur”, a-t-il dit. Il a appelé les Français et les catholiques à se solidariser avec lui.
 
D’autres personnalités ont aussi élevé la voix, comme le professeur Paul Deheuvels, membre de l’institut, qui a rédigé la lettre suivante : 
 
“A Monsieur le Directeur du Centre Hospitalier le Mas Careiron (Uzès)

Monsieur le Directeur,

Mon nom est Paul Deheuvels, membre de l’Académie des Sciences et professeur à l’Université Pierre et Marie Curie (Université Paris VI – Sorbonne Université). Je vous écris au sujet du Professeur Jean-Bernard Fourtillan. Je le connais depuis de nombreuses années, et je puis vous certifier qu’il est sain de corps et d’esprit, un savant de grande réputation et de forte personnalité, ayant apporté de nombreuses innovations majeures au traitement de maladies neuro-dégénératives, et à l’analyse de la toxicité des adjuvants aluminiques dans certains vaccins. Récemment, il a développé des arguments très convaincants, que je n’ai pas été en mesure de vérifier moi-même, pour impliquer les laboratoires de l’Institut Pasteur dans l’ingénierie génétique de virus grippaux pathogènes. Il est vraisemblable que son activité de lanceur d’alerte ait pu être à l’origine de ce qui vient de lui arriver.
Quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre qu’un homme d’un si grand talent ait été interné contre son gré dans un établissement psychiatrique. Je vous mets en garde contre l’idée de prolonger une telle détention dont l’arbitraire ne vous échappera pas. Il faut, à l’évidence, que le professeur Fourtillan recouvre sa liberté tout de suite.

J’ai eu l’occasion, au cours de ma longue carrière scientifique, de visiter la Roumanie, sur invitation de son gouvernement, alors dirigé par Nicolae Ceaucescu. Il était alors fréquent de voir des universitaires ayant manifesté la moindre dissidence se faire interner en asile psychiatrique. J’en connais qui en sont morts, victimes de traitements allant de l’électrochoc à l’administration de substances psychotropes à hautes doses. Je ne voudrais pas qu’on puisse utiliser de telles méthodes en France, ce qui voudrait dire que notre société aurait basculé dans une certaine forme de dictature. Je crains que ce ne soit déjà le cas.

Pour ces raisons, et au nom de toute la communauté scientifique française, je vous prie de libérer sans attendre le professeur Jean-Bernard Fourtillan, faute de quoi vous seriez complice de voies de fait et d’enlèvement arbitraire envers une personne, littéralement victime d’une lettre de cachet à la mode de 2020. Les très nombreuses personnes qui estiment et soutiennent la valeur professionnelle comme la liberté de penser du professeur Fourtillan ne manqueront pas de porter l’affaire devant la justice s’il n’était pas mis fin sans délai à son enfermement.

C’est parce que je n’ai aucune raison de mettre en doute ni votre honnêteté ni votre compétence professionnelle que je vous envoie ce message. Je n’ai pas d’information sur les donneurs d’ordre de l’internement de Jean-Bernard Fourtillan. Il n’en demeure pas moins que sa remise en liberté ne relève que de votre autorité. Je vous prie donc de l’exercer dès que faire se peut.

Dans cette attente, recevez, Monsieur le Directeur, l’expression de ma considération distinguée.”

Paul Deheuvels

Membre de l’Institut et de plusieurs autres académies

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