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Le droit à l’objection de conscience est inscrit dans la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen qu’elle soit française, européenne ou universelle. Sauf si bien sûr, au nom des dits-droits, elle est mise en confettis par les politiciens ou les juges de tous bords. Nous en avons un exemple en France avec l’obligation pratique pour les médecins de prescrire la pilule et pour les pharmaciens de la vendre. Or il se présente qu’en Italie, la plupart des gynécologues refusent purement et simplement de faire des avortements.

Face à cela International Planned Parenthood Federation  (IPPF ou Fédération des plannings familiaux) a déposé une plainte devant le Conseil de l’Europe. Ce week-end, par 11 voix contre une, le Comité européen des Droits sociaux de cet organisme  a confirmé cette plainte. En clair il a estimé que les praticiens avaient « abusé » du droit à l’objection de conscience dans le cadre de la loi d’avortement dite 194 votée en Italie. Il a allégué que cette loi est en « violation du droit à la santé … en raison de la protection insuffisante du droit à l’accès aux procédures d’interruption de grossesse etc.» Il est donc enjoint à l’Italie de changer de cap.

Eugenia Roccella, député et ancien secrétaire d’Etat à la santé, ancienne féministe, a commenté cette décision en affirmant qu’une fois de plus, il y avait atteinte à la souveraineté d’un Etat. D’autant qu’une telle résolution ne saurait être contraignante. Elle est donc « totalement injustifiée et prétentieuse par manque de connaissance des données italiennes … Ce n’est pas la première fois que l’IPPF, organisation non gouvernementale qui fait la promotion de l’antinatalisme, de l’avortement et de la contraception souvent avec des méthodes douteuses, essaye d’attaquer l’Italie sur la loi 194. »

Mgr Ignacio Barreiro, chef du bureau romain de Human Life International, a déclaré le 10 mars que cette décision est une « menace importante aux mains des partisans de l’avortement au sein du gouvernement italien et augmentera la pression contre les gynécologues ».

Il est à noter qu’en 2010 une telle offensive avait fait long feu au Conseil de l’Europe qui avait réaffirmé  « le droit à l’objection de conscience en matière de soins médicaux légaux. » Va-t-il se déjuger ? Personne ne sait. Si c’était le cas, ce serait la fin du droit à l’objection de conscience dans toute l’Europe.

                                                                           Dr Jean-Pierre Dickès

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