Lundi soir, 11 décembre 2016, après une semaine interrogations, l’Italie a eu son nouveau chef du gouvernement, Paolo Gentiloni ce qui va clore une des plus brèves crises de la République italienne, qui en connait à répétition depuis l’après-guerre. L’Italie est connue pour son instabilité politique et gouvernementale.

Après le référendum du 4 décembre, véritable désaveu du gouvernement Renzi, le président d’Italie, Sergio Mattarella a refusé la dissolution du Parlement demandée par le parti populiste M5S et les partis identitaires, la Ligue du Nord de Salvini et Fratelli d’Italia-Alleanza nazionale de Meloni.

Paolo Gentiloni, ancien maoïste dans sa jeunesse, ancien ministre des affaires étrangères de Matteo Renzi celui dont les Italiens ne veulent plus, cadre du parti démocrate (Pd, centre-gauche), est un homme du sérail précédent et a quasiment gardé, pour former la nouvelle équipe dirigeante de l’Italie, les mêmes têtes qu’avait choisies son prédécesseur.  En Italie, on parle ironiquement d’un Gentilrenzi, tellement la similitude entre les deux gouvernements est flagrante !

En somme un jeu de chaises musicales qui méprise royalement le rejet qu’ont les Italiens des hommes de Renzi.

Parmi les personnalités politiques reconduites, notons Angelino Alfano, le ministre de l’Intérieur sortant qui a fait entrer des centaines de milliers de clandestins en Italie : il sera à la tête de la diplomatie italienne en devenant le ministre des Affaires étrangères.

Certains ministres sont tout simplement reconduits, comme Dario Franceschini et Beatrice Lorenzin, à la Culture et à la Santé tandis que la Défense et la Justice conservent également leur ministre respectif, Roberta Pinotti et Andrea Orlando.

Aux Finances, Gentiloni conserve Pier Paolo Padoan alors que l’Italie souffre d’une crise bancaire profonde mais plus scandaleux il garde aussi Maria-Elena Boschi, l’ancienne ministre des Réformes de Matteo Renzi avec qui elle a porté la révision de la Constitution rejetée par les Italiens au référendum du 4 décembre. Elle hérite du secrétariat d’État à la présidence du Conseil, poste stratégique équivalent à celui de chef de cabinet.

Cerise sur ce gâteau aussi empoisonné que le précédent, Paolo Gentiloni, l’ancien communiste, a nommé à l’Éducation une fanatique du Gender, la sénatrice Pd, Valeria Fedeli, connue pour avoir voulu imposer l’éducation de l’idéologie du genre dans toutes les écoles. Militante acharnée pour le « dépassement des stéréotypes de genre » et « pour la promotion du respect de l’identité du genre », dans son dessein de loi de 2014 elle proposait l’idée de diffuser des contes à teneur homosexuelle dans les écoles afin « d’éliminer les stéréotypes, préjugés, coutumes, traditions et autres pratiques socio-culturelles fondés sur la différenciation des personnes sur la base du sexe d’appartenance et supprimer les obstacles qui limitent de fait la complémentarité entre les sexes dans la société. »

Maintenant que Valeria Fedeli est devenu le pendant italien de Najat VallaudBelkacem, elle a quelques mois avant les élections pour faire passer sa loi à la va vite et ainsi déformer tout à loisir les pauvres enfants afin d’arriver rapidement à son rêve idéologique : «  la déconstruction critique des formes rigides et stéréotypées à travers lesquelles les identités de genre sont culturellement et socialement façonnées » !

Ce nouveau gouvernement Gentiloni : on prend les mêmes et on recommence… en pire, dans la déconstruction des peuples et des identités !

Francesca de Villasmundo

 

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