Ah qu’il est beau l’œcuménisme prôné par l’Église conciliaire : il oblige, sous peine des pires sanctions canoniques et sociales, ses fidèles en perte de repères catholiques à s’accoquiner avec des protestants qui n’hésitent devant aucun blasphème pour asseoir leur progressisme génétique, follement arc-en-ciel en ce XXIe siècle déconstructiviste.
L’Église luthérienne suédoise, surfant sur le progressiste sexuellement correct contemporain, vient de sortir un dépliant où le blasphème côtoie la genderofolie : il s’intitule Sous l’arc-en-ciel tu n’es pas seul, déforme la Bible pour légitimer le style de vie des invertis, et en arrive à présenter le Christ comme un « queer ». Cerise sur le gâteau, ce prospectus est à destination des mineurs Lgbt.
Sans scrupule, cette brochure explique qu’une personne qui éprouve de l’attraction pour une personne du même sexe peut être tranquille parce que « l’homosexualité n’est pas spécifiquement mentionnée dans la Bible ». Nous sommes là devant un cas d’école négationniste des plus parlants : aux oubliettes donc la destruction de Sodome (Genèse 19, 1-29), le délit des hommes de Gabaa (Juges 19, 11-30), le Lévitique ((18, 1-30; 20, 1-27) et surtout les lettres de Saint Paul, toutes ces sentences divines des plus dures contre le péché contre-nature.
Plus grave, l’Église luthérienne suédoise n’hésite pas à décrire un Christ « queer » qui « a fait beaucoup de choses étranges, en infraction avec les normes ». Selon l’opuscule, le Fils de Dieu aurait même été un ennemi de la famille du fait qu’ « Il n’a pas défendu la sienne mais a rompu avec elle, exhortant ses disciples à faire de même. En outre il a formé une nouvelle famille autour de lui dans laquelle il a accueilli tout type de personnes ».
Mais faut-il s’étonner de cette lecture dénaturée de la Bible : Luther n’en a-t-il pas jeter les bases ? Faut-il s’étonner de cette plus qu’ouverture, bénédiction du monde Lgbt : le protestantisme n’a-t-il pas érigé comme seul critère du bien et du mal le sentiment privé, la conscience morale individuelle autonome, la liberté de conscience absolue, chaque homme ainsi se faisant sa propre religion sans rapport avec la loi naturelle et divine ? Faut-il s’étonner de cette disparition finale de la notion même de péché, l’hérésie luthérienne n’a-t-elle pas établi que seule la foi sauve et que les œuvres ne sont rien, relativisation pratique du péché ?
Cette dérive contre la loi naturelle de l’Église luthérienne suédoise, -et de bien des sectes protestantes d’ailleurs-, est inscrite dans la culture libérale et progressiste de l’hérésie protestante. Ce qui est grave c’est la volonté toujours pressante et prenante des hiérarques conciliaires d’une union œcuménique entre les catholiques et ces blasphémateurs. Là-aussi c’est une dérive contre-nature à laquelle l’Église conciliaire soumet ses fidèles!
Francesca de Villasmundo
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