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C’est sur le chemin de Compostelle qu’a été édifiée cette petite chapelle dédiée à la Sainte Vierge : notre Dame de la montagne, -nom un peu ronflant pour une simple éminence qui domine la ville de Yenne…

Il est vrai que la vue y est imprenable sur les méandres du Rhône et l’avant-pays Savoyard : véritable place stratégique que les habitants de la ville ont choisie vraisemblablement pour protéger leur cité notamment après les terribles incendies d’octobre 1840 et de décembre 1850 qui ont détruit pas moins de 60 maisons !

 

Les origines

Mais, c’est à la suite d’une mission donnée par les Jésuites en 1863, que la population décide la construction de cette chapelle.

L’inauguration aura lieu en juillet 1866 en présence des évêques de Belley et de Saint-Jean de Maurienne. On imagine aisément la foule recueillie, suivant le clergé précédé de la petite statue de la Vierge qui sera déposée à l’intérieur de l’édifice. La ville édifice est pavoisée, en liesse, plus de 6000 fidèles assistent à l’événement !

 

Une copie de Notre Dame de Fourvière

Une immense statue en fonte peinte en blanc, sculptée par J. Fabisch, – l’artiste qui réalisa la vierge du clocher de Notre Dame de Fourvière de Lyon – est érigée au-dessus du bâtiment grâce aux dons des fidèles.

De nos jours…

Pour les pèlerins qui souhaiteraient aller prier Notre Dame, ils peuvent se rendre directement à la chapelle : un parking est aménagé au pied de la construction. On y accède en prenant la direction de Belley lorsqu’on vient de Chambéry, directement après le premier pont sur le Rhône.

 

Les balcons de Yenne : un beau sentier de randonnée

Pour ceux qui veulent joindre l’utile à l’agréable, un chemin de randonnée part de la chapelle, rejoint le GR 65 des pèlerins de Compostelle et fait accomplir une belle promenade à travers champs et forêts d’une durée de 3h environ.

Plusieurs belvédères se rencontrent sur ce sentier surplombant les gorges. L’un deux nous propose un beau point de vue sur l’ancienne Chartreuse de Pierre-Châtel que l’on ne peut malheureusement pas visiter et sur le fort en ruine qui la protégeait avant le rattachement de la Savoie à la France en 1860.

En continuant ce sentier, on découvre une grande croix en pierre, datée de 1650, plantée au sein d’une forêt, et faisant l’objet d’un pèlerinage.

Plus loin, un petit village révèle ses trésors : une nouvelle belle croix (signe d’une foi profonde et enracinée en terre savoyarde), un lavoir qui en aurait certainement long à nous raconter et un vieux four à pain : témoins de la vie d’autrefois.

 

M. H. Geais

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