Canonisé par François au même moment que Paul VI, Mgr Óscar Arnulfo Romero y Galdámez, évêque de San Salvador et jésuite comme lui, le peut en aucun cas être considéré comme martyr de la foi, pour la bonne et simple raison qu’il n’a pas été tué A CAUSE de sa foi catholique mais MALGRE celle-ci. Il n’a pas été tué par des communistes par ce qu’il était catholique, mais par un catholique qui le considérait comme communiste (à tort ou à raison, peu importe, c’est à l’histoire et surtout à Dieu d’en juger…).

Le site catholique Terrorisme pastoral donne les éléments du dossier, au lecteur d’en juger :

« Aujourd’hui on canonise facilement et les règles séculaires s’effacent au profit de l’émotion et du contexte historique porteur. La théologie de la libération a ses martyrs. Au moment où j’écris, j’ai devant les yeux une pochette qui contient quatre-vingt-dix fiches cartonnées et glacées des photos des « martyrs », éditées par les éditions Paulines du Brésil en 1984. Le 24 mars 1980, Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador, est assassiné au moment de l’offertoire de la messe qu’il célèbre dans la chapelle de l’hôpital de la Divine Providence dans la capitale. La chapelle est d’accès facile car elle a une porte qui donne sur la rue. Nous sommes en pleine guerre civile. Meurtres et assassinats se succèdent. Cette guerre est alimentée par les différents mouvements de guérillas qui trouvent un appui direct au Nicaragua, à Cuba et au Mexique. Les partisans de la théologie de la libération sont des agents actifs de la guérilla, religieuses comprises. Nous avons raconté une partie de ces actions dans « Terrorisme Pastoral ». Mgr Oscar Romero est un conciliateur né après avoir été un homme de caractère contre la montée de l’église révolutionnaire. Au moment où il est assassiné, l’Eglise du Salvador est contrôlée par les jésuites de la UCA, (Université Centre Amérique). Les noms célèbres sont connus, Ignacio EllaCuria et Jon Sobrino. Ils sont les piliers de la guérilla grâce à leur rayonnement idéologique et leurs relations universelles. Au séminaire San Jose de la Montaña on peut croiser des agents de la guérilla. Les gouvernements salvadoriens reçoivent toutes les aides militaires et autres des Etats-Unis. Les E.U. ne veulent pas voir s’établir un deuxième Nicaragua. Les militaires américains se comportent en pays conquis. La guérilla est aidée par un grand nombre d’humanitaires catholiques ou non qui assurent notamment sa survie alimentaire et sanitaire. L’arment et la logistique viennent du Nicaragua. La guérilla traîne en longueur aucune décision n’est en vue et les massacres se prolongent, les disparitions sont imputées aux escadrons de la mort. Le peuple salvadorien ne se range pas derrière la guérilla. Les paysans ne quittent pas en masse leurs villages. Cette stagnation est mal vue de Cuba et des sandinistes. A ce jour malgré l’absence totale de preuves, l’assassinat est toujours mis sur le compte du Major d’Aubuisson » (le site fait d’ailleurs une erreur, le marquis Roberto d’Aubuisson n’a jamais été président du Salvador, ayant perdu les élections au profit de Jose Napoleon Duarte).

Car il existe une autre hypothèse sur la mort du prélat : il aurait été exécuté par des jésuites marxistes, ceux-là même qui furent liquidés par la police, dans une situation similaire à celle du Nicaragua en 1979 où les Sandinistes d’Ortega (revenu démocratiquement aui pouvoir, mais toujours aussi répressif) sont arrivés au pouvoir après le meurtre le 10 juin 1978, de Pedro Chamorro, directeur de La Prensa, journal d’opposition de droite au dictateur Somoza (sa veuve sera d’ailleurs Présidente de droite du Nicaragua). Chamorro était très apprécié dans sa lutte quotidienne et il était très connu. L’opinion publique a eu vite fait d’accuser Anastasio Somoza Debayle qui s’enfuit au Paraguay où il sera assassiné quelques années plus tard. Le parti sandiniste a ramassé le pouvoir au Nicaragua aidés des cubains et des soviétiques. Le peuple s’est rangé sans le savoir vraiment du côté des sandinistes car on avait assassiné Chamorro. Un peu comme si pendant la guerre d’Espagne, les anarchistes se seraient révoltés suite à l’assassinat de Jose Calvo Sotelo. Redonnons la parole au site précédemment cité :

« Mgr Romero se défend comme il peut devant la montée de la révolution armée de la théologie de la libération. Mais il ne fait pas le poids. Deux ans avant sa mort, la UCA publie un livre intitulé, Iglesia de los Pobres y Organizaciones Populares. (Eglises des pauvres et organisations populaires). Cet ouvrage très curieux est significatif. La première partie donne la parole à Mgr Romero qui défend la position catholique avec des concessions à la théologie de la libération et un rappel des principes d’engagement de l’Eglise et des laïcs pour la justice sociale et contre la pauvreté en s’élevant contre la violence d’où qu’elle vienne. La deuxième partie du livre, signée par les jésuites révolutionnaires, Ignacio Ellacuria, Jon Sobrino et Thomas Campos, est une réfutation en règle de la lettre aux fidèles de Mgr Romero. Le titre de l’un des chapitres devrait retenir l’attention des historiens : Réflexions et problèmes de l’Eglise qui naît du Peuple. Il est clair que les jésuites et la guérilla où l’on trouve des prêtres dont un belge, n’ont pas l’intention de voir la victoire leur échapper. Pauvre Mgr Romero ! Il avait pourtant affirmé qu’il faisait des efforts pour créer et développer des « Communauté ecclésiales de base » CeB, en précisant (page 23 opus cit.) ce qu’elles devaient être…. Ce qu’elles ne pouvaient pas être dans le contexte jésuitico-salvadorien. Il ne savait sans doute pas qu’en appelant les CeB à célébrer l’Eucharistie… celles-ci célébraient avec les mêmes mots une autre Pâque, celle de Moïse qui libère les juifs de l’esclavage ! Et cette libération est annoncée prophétiquement par l’Eucharistie qui n’est pas une obligation comme le déclare la brochure : « L’Eucharistie dans les communautés ecclésiales de base. », à l’usage des ‘fidèles’. Un mois avant sa mort Mgr. Romero était créé Docteur Honoris causa de l’Université Catholique de Louvain, un des centres européens de formation des prêtres de la théologie de la libération ».

Alors martyr Mgr Romero ? Des jésuites libérationnistes salvadoriens ? Cela n’en fait pas plus un martyr de la foi…  La guérilla n’arrivait pas à s’étendre au Salvador et était vouée à l’échec dès le départ, faute de soutien populaire. En procédant comme au Nicaragua elle pouvait espérer l’emporter. L’assassinat de Mgr Romero était un levier puissant. Sauf que les salvadoriens ne se sont pas soulevés et qu’ils n’ont pas cru que leur armée était coupable. La sécurité militaire l’avait même averti que sa vie était menacée. En même temps la police surveillait des terroristes potentiels qui ont été immédiatement neutralisés quelques minutes après l’assassinat. 50 000 Salvadoriens assistaient à son enterrement. Ces fidèles, ce jour-là ont été mitraillés par des groupes terroristes : il y a eu 27 morts. Il ne faut pas non plus écarter l’affaire du centre de torture communiste dans les locaux appartenant au diocèse de San Salvador. En recoupant les informations, on peut tout aussi bien défendre l’hypothèse que Mgr Romero a découvert cela et qu’il l’a payé de sa vie. Ce ne serait pas la première fois que les communistes liquident un de leur camarade ou de leurs idiots utiles jugés trop gênant, car pour eux, il ne faut jamais laisser tuer quelqu’un qui sert votre cause. Sauf si sa mort est encore plus utile à la cause que sa vie…

Hristo XIEP

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