Emmanuel Macron refuse de nommer un Premier ministre issu du NFP
Emmanuel Macron refuse de nommer un Premier ministre issu du NFP

« Pour défendre la démocratie, établissez la dictature. » C’est désormais officiel : dans un communiqué qui vient d’être publié, Macron a rejeté un gouvernement dirigé par le Nouveau Front populaire (NFP).

Macron organise un coup d’État

Il s’agit d’une situation sans précédent dans l’histoire de la Ve République française : le perdant des élections refuse en effet de céder le pouvoir au vainqueur, qui cependant n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale ce qui constitue un obstacle majeur pour gouverner.

Le président de la République française explique cela en affirmant que sa « responsabilité est de veiller à ce que le pays ne soit ni bloqué ni affaibli », arguant que s’il nommait un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire (NFP), celui-ci serait bientôt censuré par le parlement et plongé dans la difficulté. C’est peut-être le cas, mais ce fait terriblement gênant demeure : le parti de Macron a obtenu beaucoup moins de voix et de députés que le NFP ou le RN, et pourtant c’est le parti de Macron qui dirige toujours le gouvernement français, et c’est Macron lui-même qui décide qui peut ou ne peut pas assumer le pouvoir en fonction de ce qui, selon lui, « affaiblira la France » ou non. C’est fou !

Une évolution vraiment incroyable dans la politique française aujourd’hui, qui pourrait révéler que nous n’assistons à rien de moins qu’à un coup d’État de Macron. Un coup d’État oligarchique pour faire émerger tout bonnement un gouvernement technique capable de servir les revendications de Bruxelles et des financiers qui détiennent la dette de la France. Tout se passe comme annoncé. Et les « oppositions » sont totalement complices de leur participation à tout ce cirque !

Communiqué de l'Elysée du 26 août 2024
Communiqué de l’Elysée du 26 août 2024

Un coup d’État oligarchique pour faire émerger un gouvernement technique capable de servir les revendications de Bruxelles et des financiers qui détiennent la dette de la France

Après que Macron a rejeté la candidature de la haute fonctionnaire Lucie Castets à la tête du gouvernement proposé par la coalition qui a remporté mais sans majorité absolue les élections françaises, la France Insoumise annonce le recours à l’article 68 de la Constitution : la destitution du président, ce qui n’aboutira pas en raison de la procédure complexe.

Petit rappel des faits depuis les élections législatives du 7 juillet dernier.

Des élections législatives ont eu lieu en France le 7 juillet, lourdement perdues par Macron et remportées, bien que sans majorité absolue, par la coalition le Nouveau Front Populaire de gauche avec 194 députés. Le parti ayant remporté, à lui tout seul, le plus grand nombre de sièges reste cependant le Rassemblement National avec 126 députés.

48 jours se sont écoulés et Macron et son gouvernement dirigent toujours le pays, ignorant pour l’essentiel les résultats des élections, ce qui est sans précédent dans l’histoire de la Cinquième République française. Normalement, selon la règle établie par les précédents, Macron aurait dû nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire, coalition arrivée en tête de ces élections.

Dans un premier temps, Macron a fait valoir qu’il n’était pas approprié de changer de gouvernement juste avant les Jeux olympiques et a appelé à une « trêve olympique ». Ce qui est un peu bizarre, car c’est lui qui a décidé d’organiser les élections juste avant les Jeux olympiques.

45 jours après les élections législatives du 7 juillet, aucun Premier ministre n’est encore nommé par Emmanuel Macron

Quoi qu’il en soit, cela fait presque deux semaines depuis la fin des Jeux olympiques et la situation est toujours la même, alors tout le monde a commencé à se demander « qu’est-ce qui se passe ? D’autant que le Nouveau Front Populaire dispose déjà d’un Premier ministre prêt : Lucie Castets, un haut fonctionnaire.

Désormais, l’excuse du camp Macron est de rejeter un gouvernement avec quelqu’un de La France Insoumise, le parti de Mélenchon, principal parti de gauche et donc le principal parti de la coalition du Nouveau Front populaire. La France Insoumise a remporté en effet 75 sièges. Bien que Lucie Castets ne soit pas membre de LFI, certains de ses ministres si elle était nommée à Matignon pourraient l’être.

Or pour refuser un ministre issu du camp du NFP, Macron essaye de diaboliser LFI, avec des accusations d’antisémitisme pour son soutien à Gaza. Excepté que LFI ne cède pas, rejette les accusations et menace. Et affirme que si Macron dit « non », comme l’a écrit Mélenchon lui-même, cela démontre que son refus d’avoir LFI au gouvernement n’est « qu’un prétexte pour nier les résultats des élections ».

Macron rejette un gouvernement issu de la coalition Nouveau Front Populaire avec des ministres LFI

Olivier Faure, à la tête du Parti socialiste (l’autre force politique majeure du Nouveau Front Populaire), soutient Mélenchon et affirme que « le prétexte de la présence des ministres LFI » n’est plus valable. D’une certaine manière, un gouvernement de Nouveau Front Populaire sans LFI serait en soi un déni de démocratie, car la plupart des électeurs ont voté pour lui parce que LFI faisait partie de la coalition.

Certains lieutenants de Macron, comme Benjamin Haddad (ancien porte-parole du parti de Macron au Parlement français), ont pourtant déclaré textuellement qu’un gouvernement de Nouveau Front populaire est inacceptable dans les deux cas car il serait mauvais pour la France. Peuvent-ils décider ?

On verra ce que fera Macron finalement pour nommer un Premier ministre à sa convenance, mais on assiste vraiment à quelque chose d’extraordinaire qui montre à quel point la France est devenue anti-démocratique : le peuple a voté et le résultat de son vote a jusqu’à présent été simplement rejeté parce qu’il ne plait pas à la clique macroniste qui détient encore le pouvoir.

Et, quoiqu’il en soit le masque de Macron est en train de tomber. Le quotidien à la solde de la macronie Libération n’a pas tort de titrer ce matin :

« Le vote des Français n’engage pas Emmanuel Macron » !

Francesca de Villasmundo

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