Au moins trois bombes ont explosé dimanche à Maiduguri, fief de Boko Haram, a annoncé l’armée nigériane. Les habitants affirment que 85 personnes sont mortes, un chiffre que récusent pour l’heure les autorités rapporte jeuneafrique.com. « Je peux vous assurer que pas moins de 85 personnes ont péri », a déclaré un habitant, Sabo Ahmed. « Les chiffres donnés par la police correspondent seulement aux victimes transportées à l’hôpital ».
Le porte-parole de la police de l’État de Borno, Victor Isuku, avait auparavant fait état de 54 morts et 90 blessés. Un bilan très contesté, y compris au sein des autorités nigérianes. « Oui, le nombre de morts devrait être plus élevé que ce qui vous a été dit mais 54 est le chiffre officiel », a affirmé une source sécuritaire, sous couvert de l’anonymat.
« Il y a eu trois explosions d’engins artisanaux improvisés dans les quartiers de Gomari et d’Ajilari à Maiduguri » à 18h21 GMT dimanche 20 septembre, a déclaré dans un communiqué le porte-parole de l’armée, Sani Usman, avant d’imputer ces violences à Boko Haram. « Nous avons entendu la première déflagration […] peu après notre entrée dans la mosquée pour les dernières prières de la journée », a raconté un habitant du quartier de Bulunkutu. Une autre explosion a ensuite eu lieu dans le quartier de Binta Sugar, selon lui. Suivie, quelques minutes plus tard, d’une troisième déflagration. « Il y a eu une grosse boule de feu après la deuxième explosion », a quant à lui témoigné Ndahi Mache, un autre habitant de Maiduguri.
Le porte-parole de l’armée a confirmé que les forces de sécurité avaient été déployées sur place et a ajouté que « l’armée était déterminée à vaincre les terroristes de Boko Haram dans les plus brefs délais ».
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