Le nouveau président nigérian sera investi ce 29 mai 2015. Originaire du nord, musulman et ancien militaire, il suscite l’espoir de toute une nation quant à non seulement stopper les élans islamistes de la secte Boko Haram pour qui l’éducation occidentale est anti islamique, mais surtout de retrouver les 219 filles aux mains de cette terrible secte.
Dans un communiqué, il avait déclaré faire de la lutte contre Boko Haram une priorité. A propos des jeunes filles de Chibok, Muhammadu Buhary a tout de même prévenu: « Nous ne savons pas si les filles de Chibok peuvent être secourues. Leur localisation reste inconnue. J’aimerais beaucoup pouvoir le faire, mais je ne peux pas promettre de les retrouver (…) Mais je dis à tous les parents, les familles et les amis de ces enfants que mon gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour les ramener à la maison. »
En ce jour de commémoration, Radio France Internationale, parlant des filles de Chibok, a interrogé Gwoza, une jeune chrétienne, mariée de force et forcée d’apprendre le coran, mais qui s’était échappée : « Elles portaient toutes le hijab. Elles ont été mariées à des Kanuri. Certaines étaient mariées à des Fulani. A chaque fois qu’on se voyait, elles se mettaient à pleurer, à pleurer très fort. Elles avaient vraiment l’air malheureux. Elles sont sans espoir. Elles regrettent leur vie normale. Que peuvent-elles bien faire ? Elles ne peuvent pas courir et s’enfuir. Il y avait des hommes armés partout. Donc leur seul moyen de s’exprimer, c’était de pleurer ».
Contrairement à son prédécesseur Good luck Jonhatan, Muhammadu Buhary suscite l’espoir de retrouver ces jeunes filles.
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