Nicolas Sarkozy dans l’interview qu’il a accordée au Figaro de ce jeudi, propose d’user davantage du référendum pour le cas où il serait élu en 2017, mais il ne propose rien de ce genre concernant les problèmes de la famille, notamment pour le mariage contre-nature, il ne parle pas de la loi Taubira :
Extrait de son intervention sur le sujet:
Sur le mariage pour tous, on a l’impression que vous êtes embarrassé…
Je n’utiliserais pas ce mot-là. Pourtant, je vais être sincère avec vous: c’est un sujet beaucoup plus complexe qu’on ne le dit et sur lequel notre électorat est très partagé. Pour moi, la famille n’est pas un choix, c’est une nécessité vitale. Nombre de familles se sont senties humiliées par l’attitude du pouvoir. Du coup, elles se sont radicalisées. Nous devons défendre la famille et les familles. Mais qu’on n’attende pas de moi que je fasse avec les familles ce que M. Hollande a voulu faire avec le mariage homosexuel. Il a voulu l’instrumentaliser à des fins politiciennes. Je ne le ferai pas. Mon devoir sera de rassembler les Français sur une position conforme à nos valeurs, sans rouvrir les plaies. Pour le moins, je considère qu’il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA (procréation médicale assistée) aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA (gestation pour autrui). C’est le seul moyen d’enrayer la jurisprudence dont la Cour de cassation, ainsi que c’était prévisible, pose les premiers jalons. Jamais je n’accepterai la marchandisation de l’enfant.
Vous ne reviendrez donc pas sur la loi?
Les positions dans ma propre famille sont partagées sur ce sujet. Ne nous bloquons pas sur des postures. J’ajoute qu’en attendant nous avons fort à faire pour défendre les familles contre les attaques multiples de ce gouvernement.
Dans votre discours à Lambersart, vous avez fait l’éloge des «différences». Est-ce que cela ne pose pas la question du collège unique?
C’est vrai. Je suis très réservé sur l’expression «collège unique». L’enfant dans son unicité n’existe pas. Les enfants doivent avoir les mêmes chances mais ils sont différents. Ils n’ont pas les mêmes besoins, les mêmes aspirations ni les mêmes capacités. C’est pourquoi il est absurde de prétendre les enfermer dans un moule unique qui, sous prétexte d’égalité, produit surtout de l’échec. A l’école, il faut introduire de la souplesse et du pragmatisme. La question de la formation et de la rémunération des enseignants est centrale. Parce que toute réforme, fût-elle excellente, ne marchera pas si les enseignants ne sont pas bien rémunérés ni bien formés. Il faut augmenter le nombre d’heures de présence des enseignants dans les établissements, afin qu’ils soient davantage disponibles pour les enfants qui en ont besoin. Il faut aussi augmenter leur rémunération et en parallèle diminuer leur nombre. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y avait pas besoin des 60 000 enseignants supplémentaires décidés par la gauche depuis 2012.
E. Defresne
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