L’idée de recourir au référendum, sur l’immigration ou sur un autre sujet, n’aura pas fait long feu. Sur le référendum sur l’immigration, Emmanuel Macron a estimé qu’il n’y avait pas de consensus politique après la réunion avec les chefs de partis le vendredi 17 novembre aux Rencontres de Saint-Denis. Sur le projet de loi inscrivant l’avortement dans la Constitution, qui sera présenté le 13 décembre en conseil des ministres, il est tout simplement considéré que ce sujet ne peut pas être soumis à référendum car il faudrait donner la parole aux représentants pro-vie, ce qui n’est tout simplement pas envisageable par nos chers « démocrates ».
Chasse gardée
Quant à l’élargissement du champ du référendum de l’article 11 pour permettre un référendum sur des questions de société (dont à la fois l’avortement et l’immigration sont déjà exclus !), il n’y a pas plus de consensus, pas plus que pour permettre « d’étendre le référendum d’initiative citoyenne, avec l’abaissement des seuils » pour pouvoir l’organiser.
Les sénateurs, habitués à décider de ne rien décider trop vite, ont conclu que les Français ne sont pas les Suisses et que le référendum n’est pas adapté à la France mais qu’il fallait en débattre.
Comme toujours, les politiciens se sont gargarisés de mots, rien que de mots, pour finir par estimer que les décisions politiques sont et doivent rester leur chasse gardée.
Pierre-Alain Depauw
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