A la tête du groupe de 21 députés européens macronistes élus sur la liste Renaissance, Nathalie Loiseau ne manque pas d’ambition. A l’Europe, ces élus LREM ont choisi de s’allier au groupe libéral. Le groupe libéral ALDE était dirigé depuis dix ans par l’ex-Premier ministre belge Guy Verhofstadt, par ailleurs grand copain de Daniel Cohn-Bendit. Or, Verhofstadt ne brigue plus une nouvelle présidence du groupe libéral européen, visant désormais plus haut, à savoir la présidence du Parlement européen. Du coup, Nathalie Loiseau se verrait bien prendre la présidence du groupe libéral ALDE qui devrait être la troisième force politique du Parlement.
Mais Nathalie Loiseau est une gaffeuse. Trop sûre d’elle, elle a organisé une rencontre « off the record » avec des journalistes français. Le quotidien belge Le Soir s’en est fait l’écho :
« Les propos peu amènes qu’elle y a tenus, tant sur ses alliés que sur les rivaux de sa famille politique, et l’impression d’arrogance qui s’en dégageait, avaient tellement frappé ses interlocuteurs, que Le Soir les avait répercutés dans un article paru sur notre site. Article rapidement retiré, vu l’émotion suscitée auprès des concernés par la révélation de propos supposés rester anonymes. »
Depuis quelques jours, Nathalie Loiseau n’a de cesse de rattraper le coup. Le quotidien belge suit l’affaire de près et écrit :
« Ses chances de se faire élire à la tête du groupe ne sont pas compromises, mais elle devra sans doute « acheter plus cher ses soutiens ». En clair : offrir plus de présidences de commission qui incomberont au nouveau groupe (…) »
Des présidences de commission que Nathalie Loiseau ne pourra donc pas offrir à l’un ou l’autre de ses colistiers. Ça commence mal…
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