Alors que Nantes vient d’atteindre 60 fusillades depuis le début de l’année, dont pas moins de dix du 2 au 28 septembre, en à peine quatre semaines, l’engrenage de violences dans la capitale bretonne, que les touristes du monde entier trouvent moins sûre que Bogota, Medellin ou même Marseille ne semble plus pouvoir être arrêté. Les autorités républicaines, la justice, la police et la mairesse socialiste semblent complètement dépassées et démunies.
Le 28 septembre dernier, un homme a rafalé à la Kalachnikov la place centrale du quartier des Dervallières vers 17h30, tout près d’un arrêt de bus – un adolescent de 17 ans a été griévement blessé par plusieurs balles de 7.62 à la poitrine – son pronostic vital est toujours engagé – et les vitres de l’église Saint-Laurent des Dervallières, présence muette des temps révolus, lorsque le quartier avait été construit pour abriter les rapatriés d’Algérie et la main d’oeuvre venue des campagnes – ont volé en éclats.
Le lendemain, vers 4h30, un incendie a été signalé dans le parc de la Bégraisière a Saint-Herblain. Sur place, les policiers ont découvert un homme de type africain dont la tête et la poitrine ont été brûlés, et qui d’après les relevés pratiqués sur place, aurait été tué par balle dans un autre lieu – aucune trace de produit incendiaire n’ayant été retrouvée à proximité.
Ce type de règlement de comptes – où généralement la cible est enlevée, puis tuée par balle et abandonnée soit dans un véhicule incendié, soit brûlée dans un parc ou une friche, est redevenu courant à Marseille depuis le début de l’année 2021 – où une demi-douzaine de personnes ont été ainsi tuées dans les règlements de comptes entre gangs locaux.
Le média régional indépendant Breizh Info explique : « C’est probablement le premier cas nantais de « barbecue » – ce règlement de comptes typiquement marseillais, où plutôt que de rafaler tout un quartier à la Kalachnikov pour blesser un jeune homme, comme le 28 septembre dernier aux Dervallières, les cibles des règlements de comptes sont enlevées et incendiées pour compliquer le travail de recherche de la police technique et scientifique – généralement, elles le sont dans le coffre d’une voiture, mais pas systématiquement.
A Marseille, début 2021, à quelques jours d’intervalle, trois corps carbonisés étaient découverts dans des voitures – les « barbecues » faisaient leur grand retour, après une quasi-disparition dans les années 2000 et 2010. Depuis, il y en a eu en août 2021 – avec trois meurtres suite à des fusillades, novembre 2021 – la victime a été brûlée vive, juin 2022, le dernier le le 22 juillet 2022 – une voiture en flammes dans le parc Corot avec un corps dedans« .
Depuis plusieurs jours, à rebours d’une presse locale mainstream plutôt silencieuse, les médias nationaux font leurs Unes sur l’insécurité à Nantes – Morandini était présent ce 29 septembre sur les points de deal du coeur de Nantes, place du Commerce, cours des Cinquante Otages, qui existent depuis des années et que les policiers municipaux, la police des transports et même les CRS, régulièrement déployés à proximité immédiate, feignent de ne pas voir – à Nantes plus qu’ailleurs, la bataille contre les stupéfiants est perdue, inutile, et la drogue, mère de toutes les délinquances, génère énormes revenus pour les réseaux, braquages, vols, rapts, fusillades, trafics de voiture, clandestins et tutti quanti.
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