Il est né quatre mois avant terme, le 31 août dernier. Depuis, le sort du petit Titouan fait la une de la presse. Pourquoi ? Parce que ses parents, dénonçant l’acharnement thérapeutique, demandent aux médecins d’arrêter les soins. Et de laisser mourir leur petit garçon.
L’histoire est douloureuse et le cas épineux. Le bébé, né à cinq mois, a fait une hémorragie interne cérébrale. Le corps médical ne se prononce pas pour l’instant sur l’avenir de ce petit homme, ni sur l’importance des séquelles causées par cette hémorragie.
Il y a une semaine, les parents ont demandé l’arrêt des soins, pensant voir dans les soins dispensés un acharnement thérapeutique. Ce que réfute le Professeur Fabrice Pierre, membre du service gynécologie-obstétrique, au micro de France Bleu : « Il faut toujours prendre du recul pour savoir quelle est la situation de l’enfant. Nous ne sommes pas dans un acharnement, mais dans un accompagnement le temps de l’évaluation, pour être certains d’apporter les meilleures informations possibles ». Les parents, eux, avancent qu’ils ne veulent pas d’une vie de handicap pour leur fils.
Au delà du problème de l’acharnement thérapeutique, pour le moins délicat et complexe tant il est parfois difficile de savoir où se trouve la frontière, se pose une nouvelle fois le problème de l’euthanasie. Et de la valeur accordée à la vie. Notamment lorsqu’elle doit se vivre avec un handicap. Dans une société où l’on demande de plus en plus à ce que les plus âgés et les plus malades soient euthanasiés sous prétexte que leur vie n’est plus « digne » ou qu’elle ne vaut plus la peine d’être vécue, comment ne pas comprendre le désespoir des parents du petit Titouan ? Lorsque la vie n’est plus vue comme un don de Dieu, don précieux que l’homme a le devoir de protéger et de préserver, les repères s’effacent.
Roxane Dulac
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Roxane ! Je reprends votre phrase : « Dans une société où l’on demande de plus en plus à ce que les plus âgés et les plus malades soient euthanasiés sous prétexte que leur vie n’est plus « digne » ou qu’elle ne vaut plus la peine d’être vécue… »
Vous présentez les demandes d’euthanasie comme une demande de la société qui voudrait se débarrasser des plus âgés et des plus malades, or vous n’êtes pas honnêtes en écrivant cela parce que ce n’est pas « la société » qui voudrait se débarrasser, mais ce sont les personnes elles-mêmes qui demandent à être aidées à mourir vite et bien ! ça fait une sacrée différence non ?
Je vous rappelle qu’en Belgique, pour reprendre l’exemple de ce pays en avance humainement sur la France, ce sont les malades eux-mêmes (âgés ou pas d’ailleurs parce que la maladie n’attend pas toujours le nombre des années pour se manifester !) qui doivent demander l’euthanasie pour abréger des souffrances physiques ou psychiques insupportables et pas le voisin ou l’héritier comme beaucoup voudraient le faire croire !
Leur loi est très stricte et pour pouvoir bénéficier d’une euthanasie, il faut que le malade entre dans le cadre très strict de cette loi, ce qui évite toutes les dérives que l’on peut enregistrer en France en l’absence de loi !
Des vies sont interrompues tous les jours dans tous les hôpitaux de France, en catimini, en cachette, clandestinement, à la demande OU PAS d’ailleurs des malades ! Tant que nous n’aurons pas une loi qui encadrera ces pratiques, toutes les dérives resteront permises ! La loi encadre et protège les plus âgés et les plus malades, c’est bien différent de ce que disent les opposants à cette loi de liberté et non d’obligation ! Elle protègera aussi les médecins qui ne risqueront plus de se retrouver devant une cour d’Assises pour avoir seulement voulu aider des gens à bien mourir !