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Avez-vous observé attentivement la conférence de presse donnée par les deux Pussy Riot libérées ? Devant les médias accourus du monde entier, elles sont apparues jolies comme des poupées (russes, c’est le cas de le dire). A y regarder de plus près, ces pauvres filles qui étaient des squatteuses avant leur emprisonnement sont maintenant des femmes coiffées, maquillées et habillées de façon assez luxueuse, comme des mannequins.

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Comme des mannequins ? On ne croit pas si bien dire. Nadya Tolokonnikova a été recrutée comme mannequin pour la société Trends Brands. Cette entreprise fondée en juin 2011 et consacrée à la mode féminine compte cinq boutiques dans le centre de Moscou et surtout un important magasin en ligne via TrendsBrands.ru, le site internet de l’entreprise. C’est sur ce site que sont apparues les photos de Nadya Tolokonnikova. La rebelle s’est faite glamour, coiffée, maquillée, retouchée par un styliste et habillée de vêtements qui coûtent bien plus que le salaire moyen d’une employée russe.

A la voir ainsi, on a peine à croire qu’il s’agit de la même Nadya Tolokonnikova qui vivait en marginale au sein du mouvement VOINA. Elle semble en tout cas très à l’aise dans son nouveau statut de femme médiatique jouant habilement de sa beauté, de sa plastique et de sa notoriété. Et nul doute que cela s’accompagne d’un joli chèque à la clé !

L’occasion d’un retour sur le passé de Nadya Tolokonnikova et de ses amis.

Née le 7 novembre 1989, elle a un statut de résident permanent canadien depuis son mariage avec Piotr Verzilov qui est à la fois citoyen canadien et russe et avec lequel elle a eu une petite fille en 2008.

Nadya Tolokonnikova et Piotr Verzilov ont rejoint le mouvement VOINA en 2007.

Ce mouvement VOINA (qui signifie « la guerre » en russe) est né en 2006. Ce groupuscule anarchiste –qui a compté jusqu‘à une soixantaine  d’activistes – se présente comme une organisation faisant de la politique à travers le street-art. En réalité, cette sémantique intello-artistique n’est qu’un paravent pour des actions qui relèvent du vandalisme, de la destruction de bien publics, de l’offense aux bonnes mœurs et de l’antichristianisme.

La philosophie du groupe s’apparente à l’anarchisme et entretient ses adeptes dans une vie marginale. Le groupe refuse le concept de travail salarié et l’utilisation de l’argent.

Nadia Tolokonnikova et son mari ont vécu avec les autres membres du groupe dans un garage squatté.

La première « action » militante de VOINA a consisté, le 1er mai 2007, à jeter des chats à la façon de projectiles sur les caisses d’un McDonald de Moscou.

Mais c’est le 29 février 2008 que le groupe s’attire un peu d’attention. Cinq couples entrent dans le Musée des Sciences Naturelles de Moscou et y organisent une orgie sexuelle publique qu’ils qualifient de « performance artistique ». Nadya Tolokonnikova et Pietr Verzilov y participent. Au moment des faits, Nadia Tolokonnikova était au stade ultime de sa grossesse. Parmi les autres participants à cette orgie sexuelle publique, il y avait Alexeï Plutser-Sarno, auteur d’un dictionnaire russe du blasphème…

En novembre 2009, Tolokonnikova et son mari partent soutenir à Kiev (Ukraine) l’action d’Alexander Volodarsky qui, accompagné d’une jeune femme, tentera de se dénuder et d’avoir une relation sexuelle publique en plein parlement ukrainien. Cet exhibitionnisme vaudra à Alexander Volodarsky une arrestation et une condamnation à six mois d’emprisonnement.

Mais la participation de Tolokonnikova et de son mari à cette action ratée en Ukraine vaudra une dispute avec le fondateur de VOINA, ce qui a entraîner l’éclatement en deux factions qui toutes les deux continueront à s’appeler VOINA.

Le 15 février 2010, deux membres de VOINA sont arrêtés pour avoir renversé sept voitures de police et sont poursuivis également pour hoologanisme.

De janvier à mars 2011, Nadya Tolokonnikova participe à des actions qui consistent à embrasser de force des agents féminins de la police.

En août 2011 se forme en marge de VOINA le groupe Pussy Riot.

Le 31 décembre 2011, VOINA  revendique un incendie criminel à Saint-Pétersbourg. Le groupe a lancé des cocktails molotov sur un poste de police et détruit un véhicule de police.

La profanation organisée par les Pussy Riot, qui leur vaudra l’arrestation et l’emprisonnement, a déjà été évoqué en détail par Médias-Presse.Info.

Durant l’emprisonnement des jeunes femmes, c’est Piotr Verzilov, le mari de Nadya Tolokonnikova, qui leur sert de « porte-parole » extérieur. C’est lui qui obtient le soutien public de la chanteuse Madonna aux Pussy Riot.

Mais en octobre 2012, les jeunes femmes emprisonnées font conjointement savoir qu’elles renient Piotr Verzilov en tant que « porte-parole » et l’accusent d’être un « traître ».

Mais l’apparition de Nadya Tolokonnikova en mannequin glamour risque d’écorner son image de modèle auprès de ses petites copines des FEMEN. Quoique. Toutes ces professionnelles de l’extrémisme décadent, antirusse et antichrétien n’en sont pas à une incohérence près !

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