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Nadine Morano: « Le FN n’est pas anti-républicain » selon les termes parus dans l’Est-républicain

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« Le FN n’est pas anti-républicain » selon le titre d’un entretien donné par Nadine Morano à l’Est Républicain. Article bien vite retiré, mais qui a eu le temps d’être récupéré par ailleurs.
Nadine Morano fut ministre sous Sarkozy, elle est l’un des soutiens les plus inconditionnels de Sarkozy, actuellement membre du bureau politique de l’UMP.

A noter que cette réflexion n’est pas exceptionnelle au sein de la Droite, Laurent Wauquiez, également ancien ministre de Sarkozy et troisième dans l’ordre des membres du Bureau politique l’a également tenu sur BFMTV et d’autres encore.

« À partir du moment où le FN est autorisé par la République, en quoi serait-il antirépublicain ? Je critique son programme désastreux mais je dis simplement : que le meilleur gagne, que les électeurs prennent leurs responsabilités. Je ne veux pas donner de consignes, ce serait infantiliser l’électorat. déclare, en substance, l’ancienne ministre de Nocolas Sarkozy. Selon les termes employés par le FN lui-même.

[Edit 26/03 6h15 : L’interview a finalement été republiée par L’Est Républicain dans la soirée de mercredi 25 mars, avec cet ajout : « Voici l’article que Nadine Morano conteste formellement ». Le site du quotidien a également publié une explication, selon laquelle « Nadine Morano a estimé qu’elle n’avait pas accordé une interview proprement dite, et qu’une partie de ses propos en off avaient été mal interprétés. Elle affirme qu’à aucun moment, elle n’a déclaré, comme nous l’avons titré que « Le FN n’est pas antirépublicain ». […] À aucun moment L’Est Républicain ne s’est autocensuré à la demande d’un élu ou d’un groupe de pression. Il reste maître de ses contenus. »]

Le tweet de l’auteur de cet entretien, le journaliste Philippe Rivet, est quant à lui toujours visible mais renvoie vers un lien mort :

Nadine : « Le n’est pas anti-républicain » – L’Est Républicain – http://bit.ly/1EEsEaZ 

Ci-dessous l’article intégrale tel qu’il est rapporté (Confirmé) par l’auteur de l’entretien.  : 

24/03/2015 à 17:52 Mis à jour il y a environ 3 heures Vu 5919 fois

« Voici l’article que Nadine Morano conteste formellement » Nadine Morano : « Le FN n’est pas anti-républicain »

Nadine Morano, membre du bureau politique de l’UMP et vice-présidente de la commission d’investiture défend le « ni-ni » sarkozyste. Et va même un peu plus loin.

24/03/2015 à 17:52 

« Voici l’article que Nadine Morano conteste formellement » Nadine Morano : « Le FN n’est pas anti-républicain »

Nadine Morano, membre du bureau politique de l’UMP et vice-présidente de la commission d’investiture défend le « ni-ni » sarkozyste. Et va même un peu plus loin.

 

Nadine Morano : « Que les électeurs prennent leurs responsabilités ». Photo d’archives Alexandre MARCHI

Le « ni-ni » est-il tenable ?

C’est une position qui est la mienne, et celle adoptée par le bureau politique de l’UMP. Personne n’est propriétaire des électeurs et de leurs voix. Le vote est une affaire individuelle, chacun doit prendre ses responsabilités. Je combats à la fois la politique de déclin menée par la gauche et le programme économique du FN qui est affligeant, qui se rapproche de celui de l’extrême-gauche. Ces gens-là soutiennent Tsipras, c’est dire. Tsipras fait peser des menaces qui auront des répercussions sur nos territoires comme celle d’ouvrir les vannes de l’immigration.

Le « ni-ni » n’est-il pas ambigu ?

À partir du moment où le FN est autorisé par la République, en quoi serait-il antirépublicain ? Je critique son programme désastreux mais je dis simplement : que le meilleur gagne, que les électeurs prennent leurs responsabilités. Je ne veux pas donner de consignes, ce serait infantiliser l’électorat. 

Par votre position, n’allez-vous pas gêner le binôme chef de file de la droite meurthe-et-mosellane et de la présidente des maires, devancés par le FN sur Baccarat et qui auront besoin des voix de gauche ?

On ne s’adresse pas à des électeurs de droite ou de gauche, mais à des électeurs tout court.

Dans le Saintois, le binôme UMP se maintient au risque de faire élire un duo FN. Pas de regret ?

Le binôme UMP a raison de se maintenir pour défendre son programme. Nous sommes différents du PS et du FN.

Quand le PS retire ses deux candidats dans le Lunévillois où le FN est en tête, vous ne saluez pas le geste ?

C’est son choix. Un choix que je n’aurais pas fait car il traduit un état de faiblesse, et prouve que la politique de Valls et du gouvernement est totalement rejetée.

La campagne de la droite en Meurthe-et-Moselle n’a-t-elle pas manqué de dynamisme ?

Nos chances de gagner le département sont très minces. On avait besoin d’une locomotive. À gauche, la locomotive Dinet produit encore ses effets. On a perdu du temps. Michel Marchal a accepté d’être le chef de file à la dernière minute. J’ai été tentée d’y aller sur le Saintois, mais on ne peut pas tout faire. Jaques Lamblin a eu la même tentation. Il va y avoir du travail pour nous réorganiser dans un département rose. On paie 30 ans de divisions.

Justement, dans la perspective des régionales, comment allez-vous pouvoir vous entendre avec partenaires, comme l’UDI qui appelle à voter pour le candidat républicain ?

Ce sera une alliance programmatique et des valeurs partagées. Nous ne sommes pas uniformes.

Propos recueillis Philippe RIVET

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