« Aimez beaucoup l’intelligence et la compréhension de la vérité. » « Car il est nécessaire de bien comprendre pour croire véritablement : même s’il est encore plus nécessaire de croire pour bien comprendre. » Saint Augustin
Le numéro 123 de la revue Le Sel de la Terre des pères dominicains d’Avrillé vient de paraître. Cette revue, placée sous le patronage de Saint Thomas d’Aquin, propose chaque trimestre un numéro d’à peu près 200 pages de science religieuse, de culture chrétienne et de vie spirituelle.
Un éclairage pour faciliter la lecture de la Somme théologique de Saint Thomas
Le numéro commence par un éditorial intitulé « Cooperator veritatis » titre tiré de la devise de Benoît XVI, qui effectue une mise au point claire sur l’ancien pape, si loué post-mortem par les milieux conservateurs.
Le numéro s’ouvre ensuite avec une étude du Père Pierre-Marie qui continue sa vulgarisation de la Somme théologique de Saint Thomas, l’expliquant et la mettant au niveau de ses lecteurs pour que ceux-ci puissent goûter les éclairages du Docteur angélique. Ici est traité le passage où l’Aquinate s’interroge sur la phrase de la Sainte Ecriture : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance » (Genèse I, 26). Quelle est la distinction entre vestige et ressemblance ? Dans quel mesure l’Homme ressemble-t-il à Dieu ? En effet, il n’y a pas d’égalité entre les hommes. Aussi si tout homme ressemble à Dieu par sa faculté ou sa capacité à connaître et aimer Dieu, fondement de la ressemblance, tous les hommes ne ressemble à Dieu pareillement, mais selon leur degré de connaissance et d’amour de Dieu. Les saints sont donc logiquement ceux qui sont le plus à l’image de Dieu et à sa ressemblance.
Vatican II mis en code de lois
Le Père Marie-Dominique livre ici la troisième partie de son étude du nouveau code de droit canon (1983) comparé à l’ancien (1917). Comme nous le savons, le code de 1917 est la compilation des canons existants, qui fut désirée par St Pie X et dont le projet fut achevé sous son successeur Benoît XV. Dans les décennies après le concile Vatican II fut composé un nouveau code de droit canonique pour aligner le code sur Vatican II. Il paru en 1983. En quoi ce nouveau code diffère de l’ancien ? Que comporte-t-il de nouveau ? Quelles conséquences cela a-t-il ?
C’est ce que décrypte l’étude du Père Marie-Dominique qui compare l’ancien et le nouveau code de droit canon. Cet article porte sur la troisième partie du code, touchant à la fonction d’enseignement de l’Eglise. Ce nouveau code est donc analysé à la lumière de l’ancien, ce qui permet de mieux comprendre l’attachement au code de 1917 et le refus du nouveau.
Cette étude est suivie d’une série d’articles sur Saint François de Sales. Tout d’abord en tant que « docteur de l’infaillibilité » comme le nomma Pie XI, à propos de son enseignement sur l’infaillibilité pontificale, puis sur son rôle de pacificateur dans l’Eglise déchirée de son époque, par sa clarté de vue théologique et sa charité, plus que jamais mis en lumière dans cette grande dispute sur la conciliation entre la vérité de la toute puissance divine et la vérité de la liberté humaine.
Approfondir notre vie spirituelle
C’est ce que nous propose la deuxième rubrique de ce numéro, avec trois articles. Le premier nous invite à pratiquer la sainteté en famille. Le Père François-Marie centre celle-ci sur l’amour de la croix, dès le plus jeune âge, par la méditation de la passion et du mystère de la rédemption.
Le second excite notre dévotion mariale par la prophétie de notre Mère dans le Magnificat : « Beatam me dicent omnes generationes -Toutes les générations me diront bienheureuse ». Cet hommage universel envers la Mère de notre Sauveur révère en elle à la fois la pureté absolue de l’Immaculée, sans péché dès la conception, et la toute-puissance divine qui applique à celle qu’Il prend comme mère les mérites de sa bienheureuse passion à l’avance. Ainsi Marie a bien été sauvée par la croix comme nous, mais n’a jamais péché.
Le troisième nous invite à suivre la voie d’enfance spirituelle de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui n’est pas faite de puérilité sentimentale un peu mièvre. Au contraire, Sainte Thérèse, avec une grande humilité, fait aussi preuve de vertu de magnanimité. Son désir d’être « une grande sainte » apparaît dès ses dix ans. Cette petite voie consiste en la pratique de la vertu en en reconnaissant tout le mérite à Dieu et en étant conscient de ses fautes. Cela suppose donc beaucoup de confiance en Dieu, d’humilité, et force pour avancer car si l’on voit ses fautes, les bras de Jésus, eux, ne sont pas visibles.
Civilisation chrétienne et documents
Ce numéro se conclut sur un article de la rubrique Civilisation chrétienne de Luc Pacioli, suivi de quelques documents.
L’article traite des « maîtres de la déconstruction » et pointe la responsabilité et la puissance de la Réserve Fédérale Américaine (la FED), puisque, comme dit la Sainte Ecriture : « Pecuniae obedieunt omnia- tout obéit à l’argent ».
Les documents publiés sont premièrement un texte d’Yves de Lassus, publié originellement dans le numéro 284 de L’Action Familiale et Scolaire sur le devoir de vraie fidélité, face aux dernières déclarations papales qualifiant « d’infidélité » « le traditionalisme-ou régression ».
Ce document est suivi d’un texte de Matt Smyth sur « François, pape de l’élite mondialiste » et d’un court article du regretté Joël Morin sur Les Mauges, cœur de la Vendée militaire.
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