Le pauvre Gary Garrels a eu la malencontreuse idée, en marge de la présentation des nouvelles acquisitions d’œuvres d’artistes noirs, de dire que le musée continuerait « sûrement » à collectionner également des artistes blancs et, plus tard lors d’une rencontre visant à réparer ses propos que certains ont estimé « injurieux », de réitérer que autrement, cela aurait été une « discrimination à rebours ».
Une pétition a immédiatement circulé pour le renvoi « non négociable » de Garrels, signée par 180 employés qui se sont demandés depuis combien de temps et comment les croyances « toxiques » inspirées par le « suprémacisme blanc » du directeur sur la race et l’égalité des genres avaient conditionné le contenu de l’institution. Et ce, malgré le fait qu’il ait récemment décidé de vendre une peinture de Mark Rothko de la collection du musée pour acheter avec la somme remportée, 50 millions de dollars, des œuvres d’artistes féminins, d’artistes de couleur et d’artistes qui s’identifient dans les initiales Lgbtq, précisément afin de diversifier la proposition d’exposition. L’acte d’auto-accusation solennel de Garrels ne lui pas permis d’éviter les coups :
« Excusez-moi, je comprends que le terme discrimination en sens inverse soit offensant, lutter pour la vraie diversité est la bataille la plus importante de notre temps. »
Dans ces luttes éthiques quand on évoque la pureté de ses intentions il y en a toujours un plus pur qui vous purifie, Black Lives Matter aujourd’hui, LGBTQI hier, BLMLGBTQI demain… jusqu’à l’arrivée d’une autre petite minorité supplémentaire qui, se sentant discriminée, demandera la tête du suprémaciste en service.
Mais « A quelque chose malheur est bon » dit le dicton. Il y aura moins d’art dégénéré d’hétérosexuels mâles blancs exposé… Un avilissement de moins pour les Whites.
Francesca de Villasmundo
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