Retour sur le réquisitoire du parquet de Paris rendu dans « l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National à l’Union européenne ». Après la dissolution du parti politique Civitas, la censure des juges s’intensifie. Une pétition lancée en ligne pour soutenir Marine Le Pen.
La fille de Jean-Marie dénonce un réquisitoire « outrancier » à son encontre
Des députés RN soupçonnés d’avoir employé des assistants pour servir les intérêts de leur parti sans travailler réellement sur les dossiers européens sont au cœur d’un procès depuis le 30 septembre dernier. Dans cette affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National à l’union européenne 27 personnes, dont Marine le Pen, se sont ainsi retrouvées sur le banc des accusés.
Le parquet a réclamé ce mercredi 13 novembre une peine conséquente contre la fondatrice du RN (ex-FN) : cinq ans de prison, dont deux fermes, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. C’est là un réquisitoire que Marine le Pen a qualifié sur le plateau de TF1 deux jours plus tard de « révoltant » et « profondément outrancier ».
Levée de bouclier derrière Marine le Pen
Si la décision du parquet révolte tant la députée du Nord-Pas-de-Calais, c’est bien parce qu’il demande une « exécution provisoire » de la peine requise contre elle. Faire appel ne pourrait ainsi entraver sa mise en œuvre et pourrait bien l’empêcher de se présenter aux prochaines présidentielles. Pour Marine le Pen il ne fait aucun doute qu’il y a derrière ce jugement une volonté de « mise à mort politique ».
Ce n’est pas un justiciable que l’on condamne mais bien elle, son nom et ce qu’elle représente. Elle ne se fait point d’illusion, sa « survie politique va dépendre de la mise en œuvre de cette peine de mort avec exécution provisoire ».
Après la dissolution du parti politique catholique, Civitas, la censure d’une parole anti-establishment aussi faible soit-elle s’intensifie
La demande du parquet n’a pas manqué de faire réagir la sphère politique dite de droite. Le RN et son président Jordan Bardella a ainsi lancé une pétition en ligne signée par plus de 100 000 personnes. Au-delà du parti de Marine le Pen, les réserves sont nombreuses. Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, Karl Olive, le maire de Poissy (Yvelines) et Christian Estrosi, le maire de Nice (Alpes-Maritimes) ont également élevé leur voix.
Après la dissolution du parti politique catholique Civitas, qui n’a pas ému cette droite et « extrême-droite » en phase de dédiabolisation, la censure d’une parole anti-establishment aussi faible soit-elle s’intensifie. Il fallait s’y attendre…
Suzi Feufollet
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