Depuis plusieurs années la ville de Montpellier prend des arrêtés municipaux pour interdire le Karnaval des Gueux, la fête annuelle des anarchistes locaux. Si l’édition 2020 ne déroge pas à la règle, l’efficacité de ces arrêtés semble très relative…
Karnaval des Gueux : derrière le masque l’anarchie
Depuis plusieurs décennies c’est toujours la même mascarade. A l’occasion du Mardi Gras, des centaines de personnes proches de la mouvance anarchiste défilent dans les rues de Montpellier. Ce « Karnaval des Gueux » a, au fil des années, su développer une certaine « tradition » pour les dégradations en tout genre, les incendies de poubelles voire le cassage de vitrines de commerces, sans oublier les affrontements habituels avec les forces de l’ordre.
Si beaucoup de médias et de responsables politiques locaux semblent avoir découvert la véritable nature de ce « Karnaval » lors du saccage de la rue Jean Moulin en 2017, les violences et dégradations ne sont pas une nouveauté.
En 2015 Lengadoc Info avait filmé les affrontements entre anarchistes et forces de l’ordre. En 2010, l’émission « 90′ Enquêtes » avait suivi les policiers lors du Karnaval et filmé les différents affrontements.
Des interdictions jamais respectées
Depuis l’épisode de la rue Jean Moulin en 2017 et face au risque d’affrontements entre militants anarchistes et habitants du centre-ville plutôt échaudés, la mairie de Montpellier prend désormais systématiquement un arrêté pour interdire l’événement.
Mais ces arrêtés ne sont pas pour autant respectés. Si les forces de l’ordre parviennent à interdire l’écusson aux anarchistes, ce sont les quartiers limitrophes qui « ramassent » : Figuerolles en 2018, Antigone en 2019…
Pire, si la préfecture fait preuve d’une certaine fermeté dans son discours, sur le terrain la réalité est parfois très différente. Ainsi en 2019, le cortège a été « encadré » par les forces de l’ordre malgré l’interdiction annoncée. Alors qu’une centaine de contrevenants étaient nassés sur le boulevard de Strasbourg, seulement six individus ont été interpellés.
Dans ces conditions on a du mal à imaginer comment l’édition 2020 pourrait être réellement interdite…
Source : Lengadoc Info
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