Nicolas Sarkozy, grand cœur comme chacun sait, avait supprimé ce qu’il avait qualifié de double-peine. La double peine, pour lui, consistait à renvoyer chez lui un délinquant étranger après qu’il eut accomplit sa condamnation: la condamnation + l’expulsion. Le renvoyer chez lui était une peine qui, selon l’ancien président de la République s’ajoutait injustement à la condamnation elle-même. Il a donc supprimer l’expulsion d’un étranger en cas de faute grave. Il n’a, bien sûr, jamais été question de personnes aux multiples passeports.
Curieusement, dans ce soucis de justice Nicolas Sarkozy n’a rien prévu pour équilibrer les peines des Français de souche qui n’ont qu’une seule nationalité. En effet, les délinquants bi-nationaux fuient assez volontiers la justice française. Quoi de plus facile lorqsqu’on est en possession d’une double ou triple passeport ? Lorsqu’ils ont commis un délit, ou qu’ils sont poursuivis par la justice, ils s’enfuient, échappant ainsi à leur jugement et à leur condamnation pour aller dans leur autre patrie, couler des jours heureux sans double-peine, certes, mais sans peine du tout, en fait, blancs comme des agneaux! Tandis qu’un Français de souche ne pourra pas échapper à la justice ni à sa peine, n’ayant pas de patrie alternative.
Dans notre beau pays où la majorité des prisonniers se recrutent dans la minorité musulmane, qu’en serait-il si nombre d’entre eux ne s’enfuyaient pas pour chercher refuge dans leur patrie alternative ?
Voici un exemple parmi d’autres de l’impunité dont peuvent bénéficier les double-nationaux; avant-hier les Assises de Quimper ont fini par rendre un jugement en l’absence du condamné. Voici comment les choses ont commencé:
Le 21 juin 2013, France 3 Bretagne notait:
Surprise aux assises du Finistère : le radiologue ne se présente pas au tribunal
L’ancien radiologue de Quimperlé (29), qui comparaissait libre depuis lundi devant les Assises de Quimper, ne s’est pas présenté ce matin au tribunal. Accusé de viols et d’atteintes sexuelles sur 32 patientes, il était hier passé aux aveux. le procès est renvoyé. (France 3 Bretagne)
Situation qui n’avait pas l’air d’embarrasser le procureur de Quimper, ainsi qu’on le découvre au détour d’un article de l’AFP ce même 21 juin 2013:
Mohammed Frehat comparaît devant les assises de Quimper (Finistère). Sauf que l’homme ne s’est pas présenté au tribunal ce vendredi. Le radiologue accusé d’avoir agressé sexuellement et violé trente-deux femmes entre 2002 et 2006, n’a pas été retrouvé chez lui. Selon l’avocat des victimes présumées, maître Bernard Riou, le médecin aurait « envoyé par SMS des messages d’adieu à ses enfants ». Du coup, la cour s’interroge : Mohammed Frehat s’est-il suicidé ou simplement enfui ? Pour tenter de le retrouver, un mandat d’arrêt a été délivré à son encontre et le procès a été renvoyé. « Soit on le retrouve vivant et il sera incarcéré et une nouvelle date sera fixée pour que le procès soit repris à zéro, soit il est retrouvé mort et à ce moment-là évidemment l’action publique est éteinte », a déclaré Bernard Riou à l’AFP.
Et s’il ne s’est pas suicidé mais qu’il coule des jours heureux et libres en Algérie où la justice française ne l’atteindra pas, qu’en dites-vous Monsieur le Procureur ? Cette hypothèse, la plus évidemment vraisemblable, n’a pas l’air d’avoir été envisagée par le procureur.
Assises du Finistère. 18 ans de réclusion criminelle pour le radiologue
Ce vendredi matin, le radiologue, accusé d’agressions sexuelles et de viols par personne abusant de son autorité, a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle.
Ce vendredi matin, le verdict est tombé : le radiologue est condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Finistère, à Quimper.
Depuis jeudi matin, le procès de ce radiologue s’est tenu en son absence. En 2013, au dernier jour de son procès, il avait pris la fuite. Le mandat d’arrêt demandé à son encontre est maintenu. Il serait vraisemblablement en Algérie aujourd’hui.
Ce médecin, à la bi-nationalité française et algérienne, était accusé d’agressions sexuelles et de viols par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ou sa profession. Il y a 32 victimes au total. Ces faits s’étaient déroulés de 2004 à 2006. Le radiologue avait fait neuf mois de détention provisoire avant d’être placé sous contrôle judiciaire.
Dans ce verdict, « on a tenu compte du nombre de victimes et des conditions dans lesquelles les faits ont été commis », a expliqué le président de la cour d’assises du Finistère, ce vendredi matin. L’avocat général avait requis la peine maximale encourue : 20 ans. (Source)
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