Argentine – Rares sont les pays qui parviennent à échapper au schéma mercantile et matérialiste. Le gouverneur de la province de Cordoba, José Manuel de la Sota, a ouvert le débat sur le travail le dimanche qui rompt bien évidemment avec les traditions catholiques du pays.
Les évêques de la province de Cordoba ont signé un appel intitulé « Dimanche: jour de rencontre, partage et détente». Les évêques y parlent de la nécessité de recréer « les liens que nous humanisent», principalement au sein de la famille.
Ils insistent également sur l’importance de retrouver la culture du travail et «la joie propre à d’authentiques fêtes civiques et religieuses, surmontant l’individualisme, le simple repos physique ou l’intérêt commercial, consommateur ou touristique« .
«Nous croyons que le dimanche est jour de réunion et personne ne devrait manquer à la table de famille, personne ne devrait être privé de jouer avec ses enfants», écrivent les évêques.
Pour les prélats de Cordoba, la question du travail le dimanche n’est pas un sujet d’intérêt uniquement pour les croyants, mais de l’intérêt de tous comme choix éthique, et il est « un espace de liberté que nous sommes en train de perdre« .
« Le Dimanche sans travail -exception des services nécessaires- signifie que la priorité n’est pas économique, mais est l’être humain, le gratuit, les relations non commerciales, mais familiales, amicales, et pour les croyants, la relation avec Dieu et avec la communauté. Peut-être est-il temps de se demander si le travail du dimanche constitue une vraie liberté ? ».
Le document est signé par Mgr José Carlos Ñáñez, archevêque de Córdoba et son évêque auxiliaire Mgr Pedro Torres, Mgr Eduardo Martín Eliseo, archevêque de Rosario et administrateur apostolique du diocèse de Villa de la Concepción del Río Cuarto, Mgr Santiago Olivera, évêque de la Cruz del Eje, Mgr Sergio Buenanueva, évêque de San Francisco, Mgr Samuel Jofre, évêque de Villa Maria, et Mgr Gustavo Zurbriggen, évêque de Dean Funes.
Ces arguments sont bien sûr valables. Mais ils auraient pu être prononcés par n’importe quelle association engagée dans la défense de la Famille. Il est regrettable que les évêques n’aient pas jugé utile de faire plus explicitement référence aux commandements de Dieu, ce qui relève pourtant de leur charge apostolique.
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