Figure historique de la gauche radicale italienne, de tous les combats pour promouvoir la culture de mort, Marco Pannella a fêté ses 86 ans le 2 mai dernier.
Pendant plus d’un demi-siècle de batailles politiques et médiatiques, pour l’obtention du divorce, de l’avortement, de la libération des drogues douces, il a œuvré à la construction de la société permissive dans laquelle l’Europe se vautre lâchement. Journaliste et politique, député plusieurs fois au parlement italien, de son vrai nom Giacinto Pannella, il fut le fondateur du Parti libéral des Démocrates et des Libéraux, la branche extrême-gauche du parti Libéral Italien. Dans les années 60, correspondant à Paris du quotidien Giorno, prenant fait et cause, durant la guerre d’Algérie, pour la décolonisation de cette terre française, il se lie avec le Comité national de Libération algérien.
En 2010, il fait son « coming-out » : au cours d’une interview il révèle son homosexualité bien que vivant depuis 40 ans avec la même femme : « Je suis lié depuis 40 ans à Mirella Parrachini, mais j’ai eu trois, quatre hommes que j’ai beaucoup aimés. Il n’y a jamais eu de jalousie avec elle. Nous pouvions avoir, et nous avions, aussi d’autres histoires. »
Cela ne surprendra donc personne que ces dernières années, Pannella ait été un fervent militant pour la reconnaissance « des droits » de l’univers arc-en-ciel.
Marco Pannella, c’est vraiment la figure politique et journalistique de la décadence actuelle. Sur les journaux italiens, on dit qu’il aurait aimé recevoir, pour ses 86 ans, un de ces fameux et si médiatiques coups de téléphone du pape François. Car comme bien des libertaires, d’athées, d’anti-cléricaux, de laïcs, il est fasciné par ce pape qui leur témoigne tellement d’attention. En 2014, François ne lui avait-il pas d’ailleurs téléphoné, et tous les journaux l’avaient reporté, pour lui demander de cesser sa grève de la faim initiée pour protester contre les conditions inhumaines dans les prisons italiennes ! Selon les indiscrétions de Pannella, le pontife lui aurait dit à cette occasion : « Mais soyez courageux. Eh ! Moi-aussi je vous aiderai contre cette injustice…J’en parlerai de ce problème, j’en parlerai des prisonniers. «
Pour ses 86 ans, c’était le Marco Day en Italie. Tout le joli monde politique bien-pensant, Salvini et quelques autres mal-pensants s’en sont abstenus, et la fine-fleur de la jet-set journalistique n’ont pas manqué d’envoyer de gentils vœux d’anniversaire à ce vieux lion de la politique qui se définit lui-même sur son profil Twitter « radical, socialiste, libéral, fédéraliste-européen, anti-clérical, anti-prohibitionniste, anti-militariste, non-violent. »
En revanche, de coup de téléphone de la part de François, cette fois-ci, il n’en a pas reçu, le sieur Pannella. Mais le pape ne l’a pas oublié pour autant et lui a adressé un cadeau : une copie de son livre, Le nom de Dieu est miséricorde, et une médaille avec la Vierge et l’Enfant-Jésus. Ce que Pannella s’est empressé de faire savoir !
Vraiment, qu’il a d’aimables attentions, si médiatisées, le détenteur du siège pétrinien pour tous ces ardents militants de la diabolique culture de mort ! Du journaliste athée Scalfari, à l’avorteuse Emma Bonino qu’il considère parmi les grandes personnalités italiennes, en passant par le prêtre Michele de Paolis, figure emblématique de la lutte en faveur de l’homosexualité à qui il baise la main, et au radical d’extrême-gauche Pannella, François entretient avec eux des relations étroites et cordiales, mais, et c’est ce qui rend ces rapports scandaleux, absolument pas dans le but de les convertir – c’est lui qui le dit – ni de les faire se repentir ! Bien au contraire, il les encense pour le bien qu’ils ont fait, qu’ils font, selon lui, à l’humanité… De quoi pleurer !
Étonnamment, nous ne lui connaissons pas de telles amabilités publiques envers les défenseurs, célèbres ou non, politiquement incorrects toujours, de la vie, de l’identité des peuples, de la civilisation, de la morale, de la doctrine et de la culture chrétiennes. Il aime à les fustiger les pharisiens de la morale renfermés sur eux-mêmes, il les dénonce les « soi-disant traditionalistes » qui veulent « s’enfermer [eux-mêmes] dans les paroles écrites … et non se laisser surprendre par Dieu, par le Dieu des surprises … » , les prêtres trop rigides , « je m’en éloigne (…) ils mordent » a-t-il dit un jour, et les constructeurs de murs à la Donald Trump, qui ne sont « pas chrétiens » selon ce pape qui aime pourtant à fréquenter les bouffeurs de curés bien dans le vent…
Son cœur balance à gauche toute. Et il le fait savoir au monde entier ! Du coup les non-catholiques progressistes, fer de lance de la culture nihiliste qui enserre dans ses griffes sataniques la pauvre humanité souffrante, l’aiment à la folie…
Et les catholiques lucides voient celui qui devrait les défendre et guider l’humanité en-dehors des voies perverses et tortueuses tracées par ce monde gauchiste pourri et diabolique, pactiser avec eux… en somme, soyons clairs, pactiser avec leur chef, le prince de ce monde !
Francesca de Villasmundo
http://www.iltempo.it/politica/2016/05/02/marco-pannella-compie-86-anni-regalo-da-papa-francesco-auguri-da-mattarella-1.1534936
http://mondotivu.info/2016/05/03/127680-marco-pannella-compie-86-anni-regalo-da-papa-francesco.html
http://www.intelligonews.it/articoli/3-maggio-2016/40721/gli-auguri-a-pannella-anche-dal-papa-con-medaglia-e-libro-86-anni-fra-liberta-e-laicita
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