« Menaces, violences, vols. Lampédusa est au bord de l’explosion, les forces de l’ordre sont impuissantes. Dans le centre il y a 180 Tunisiens parmi lesquels beaucoup arrivent à éviter les contrôles. Ils bivouaquent et vivent dans la rue. Je demande que le centre d’identification soit fermé. C’est une structure inutile qui ne sert à rien ».
Totò Martello, le maire de Lampédusa, qui se définit pourtant comme un homme de gauche, lance un appel désespéré aux pouvoirs publics.
Élu il y a quelques mois, il avait battu aux élections l’ancienne maire, Giusi Nicolini, qui avait transformé l’île en un vaste centre d’accueil sans tenir compte de l’image de l’île et des intérêts des Lampédusiens. Elle s’était même fait immortaliser, très fière, avec le pape François pendant son show immigrophile lors de sa visite de l’île juste après son élection au trône pétrinien. L’ancien président du Conseil, Matteo Renzi, l’avait exhibée à un célèbre dîner avec Barak Obama et l’Unesco lui a assigné le prix pour la paix.
Et maintenant le nouveau maire de Lampedusa accuse :
« Nous sommes abandonnés ».
De l’État et du gouvernement. Il dénonce :
« les bars sont pleins de Tunisiens qui se saoulent et agressent les femmes. Je reçois des dizaines de messages de touristes apeurés. Les hôteliers, les commerçants et les restaurateurs subissent quotidiennement mais ils n’y arrivent plus. » « Bien que le centre soit sous le contrôle de la police, des militaires et de la douane, les tunisiens entrent et sortent quand ils veulent. Il n’y a pas de la part des institutions. Nous sommes seuls. Il y a un grave problème d’ordre public, je demande l’intervention direct du ministère de l’Intérieur. »
Francesca de Villasmundo
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