En cette année d’élection présidentielle, intéressons-nous à la candidature de Michèle Alliot-Marie, surnommée MAM. Voilà donc un ancien ministre et membre des Républicains qui annonce sa candidature en contournant la primaire de la droite. Comment expliquer cette attitude ?
Pour faire comme Macron qui se présente à la présidentielle sans participer à la primaire de la gauche ?
Difficile d’y croire, d’autant qu’elle aura en réalité bien du mal à obtenir ses 500 signatures de parrainage.
L’explication est bien plus terre à terre. En annonçant être candidate à l’Elysée et en marchant sur les plates bandes de François Fillon, MAM négocie tout simplement l’assurance d’obtenir l’investiture des Républicains pour les élections législatives, ambitionnant d’être le prochain député de la 7e circonscription des Hauts-de-Seine en lieu et place de son « compagnon », le député Patrick Ollier, désigné comme président de la métropole du Grand Paris et ne pouvant cumuler les deux fonctions.
Or, Eric Berdoati, maire de Saint-Cloud et actuel suppléant du député Patrick Ollier, se verrait bien prendre sa place en juin 2017.
MAM, pour s’imposer, a donc trouvé un moyen de pression médiatique : être candidate à l’Elysée et critiquer le « concurrent » François Fillon. Dès qu’elle recevra ses assurances pour les législatives, elle annoncera son désistement au profit de Fillon.
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