MPI avait déjà abordé le sujet du « tourisme de la mort » pratiqué par la Suisse où des étrangers viennent se faire euthanasier. La compagne de Michel Onfray fut de ceux-là, comme le rapporte un article de http://www.20min.ch.
Perdre un être cher est toujours une indicible souffrance, et l’athée Onfray n’échappe pas à cette règle qui lui est supérieure. De même qu’il n’échappera pas à la mort, il n’échappera pas non plus à ce Dieu dont il s’applique à vouloir, peut-être de bonne foi, nier l’existence.
La fin de l’article pose la vraie question :
L’intellectuel, qui se revendique athée, se demande si c’est forcément bien de subir la douleur et «normal de souffrir pour vous permettre d’accéder au seigneur», comme l’argumentent certains opposants à l’euthanasie. «Non, répond-il, je pense qu’on doit pouvoir défendre l’euthanasie, un des derniers droits de l’homme à acquérir!»
Dieu. Encore Dieu. Si Dieu existe, alors la souffrance a un sens, elle est purificatrice et expiatoire. S’Il n’existe pas, alors Onfray à raison : l’Homme est sa propre fin et l’euthanasie répond donc à nécessité philosophique.
La vraie question dans ce débat de société est celle de l’existence de Dieu : on ne peut combattre l’euthanasie en se basant sur un argumentaire purement naturel. Il nous reste à reprendre Aristote en remontant à Saint Thomas pour démontrer à nos contemporains que ce Dieu que la société ignore existe, et qu’Il est la seule et unique fin de l’Homme.
Il n’est pas meilleure preuve que la mort pour démontrer que l’Homme n’est pas sa propre fin. A nier Dieu, la finalité de l’homme se retrouve réduite à nourrir les vers et se dissoudre dans la terre, finalité somme toute peu compatible avec cette capacité extraordinaire que nous avons de réfléchir.
Admettez Dieu monsieur Onfray, vous comprendrez la mort et la souffrance.
Xavier Celtillos
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