Mgr Joseph Strickland, l’évêque du diocèse de Tyler au Texas destitué par François, en raison de son opposition à Traditionis Custodes a publié une Lettre ouverte aux évêques des États-Unis, dans laquelle il les réprimande de rester silencieux : « François n’enseigne plus la Foi catholique ».
Mgr Joseph Strickland a lu sa Lettre ouverte à l’extérieure de l’Assemblée plénière d’automne 2024 de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis
Dans une lettre ouverte lue à l’extérieure de l’Assemblée plénière d’automne 2024, du 11 au 14 novembre à Baltimore, pendant laquelle se sont réunis la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (l’USCCB), Mgr Joseph Strickland a fermement réprimandé les prélats américains « silencieux » face aux « faux messages qui circulent constamment du Vatican » diffusé par « le pape François [qui] a abdiqué sa responsabilité de servir de principal gardien du dépôt de la foi ».
BREAKING: After praying outside the @USCCB fall assembly, Bishop Strickland @BishStrickland calls on fellow bishops to state re #PopeFrancis, “that Francis no longer teaches the Catholic faith. Souls are at stake.”
Full text and video on @LifeSite https://t.co/vwTOwp80Uk pic.twitter.com/DqgUe5V5BA
— Michael Haynes 🇻🇦 (@MLJHaynes) November 13, 2024
MPI vous propose une traduction de cette lettre :
« Chers évêques,
« Que faut-il ?
« Vous êtes réunis ici aujourd’hui, apôtres d’aujourd’hui, alors que l’Église et, par extension, le monde sont perchés au bord d’une falaise. Et pourtant, vous à qui est confiée la garde des âmes, choisissez de ne pas dire un mot du danger spirituel qui abonde.
« Aujourd’hui, nous sommes au bord de tout ce qui a été prophétisé sur l’Église et les abominations qui se produiraient en ces temps, un temps où tout l’enfer attaquera l’Église de Jésus-Christ et un temps où les anges déchus de l’enfer ne chercheront plus à entrer dans ses salles sacrées, mais resteront à l’intérieur, regardant par ses fenêtres et ouvrant ses portes pour accueillir de nouvelles destructions diaboliques.
L’Église et, par extension, le monde sont perchés au bord d’une falaise
« Je pense que saint Jude avait à l’esprit des hommes comme beaucoup d’entre vous lorsqu’il décrivait des hommes se régalant, faisant « impudemment bonne chère, ne songeant qu’à se repaître eux-mêmes ; nuées sans eau, emportées au hasard par les vents ; arbres d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés ; 13 vagues furieuses de la mer ; jetant l’écume de leurs hontes ; astres errants, … » (Jude 1 : 12-13).
« Beaucoup de gens se demandent ce qu’il faudra pour que plusieurs évêques s’expriment enfin contre les faux messages qui viennent constamment du Vatican sous la direction du pape François, et je me pose toujours la même question :
« Que faut-il ?
« Ne savez-vous pas que Notre-Seigneur enverra ses anges vengeurs pour amasser des charbons ardents sur la tête de ceux qui ont été appelés à être ses apôtres et qui n’ont pas gardé ce qu’Il leur a donné ?
Ne savez-vous pas que Notre-Seigneur enverra ses anges vengeurs contre ceux qui ont été appelés à être ses apôtres et qui n’ont pas gardé ce qu’Il leur a donné
« Et pourtant, presque tous, mes frères, vous êtes restés silencieux pendant que se déroulait le Synode sur la synodalité, une abomination conçue non pas pour garder le dépôt de la foi mais pour le démanteler, et pourtant peu de cris ont été entendus venant de vous, hommes qui vous devriez être prêts à mourir pour le Christ et son Église.
« Le document final du Synode a été publié, mais avec le tour de passe-passe si caractéristique du Vatican contrôlé par François. En attirant l’attention sur des problèmes qui préoccupaient beaucoup, ils ont introduit ce qui avait toujours été leur véritable objectif sans que personne ne s’en aperçoive. Ce qu’ils voulaient avant tout, c’était le démantèlement de l’Église du Christ en remplaçant la structure de l’Église telle que Notre Seigneur l’a établie par une nouvelle structure de « synodalité » d’inspiration diabolique qui est en réalité une nouvelle Église qui n’est en aucun cas catholique.
« Nous voyons maintenant se dérouler sous nos yeux les paroles prophétiques du vénérable archevêque Fulton Sheen : « Parce que sa religion sera la fraternité de l’Homme sans la paternité de Dieu, il établira une contre-Église qui sera le singe de l’Église, parce que lui, le diable, est le singe de Dieu. Elle aura toutes les notes et caractéristiques de l’Église, mais inversée et vidée de son contenu divin, ce sera un corps mystique de l’Antéchrist qui dans tous ses aspects extérieurs ressemblera au corps mystique du Christ… » (émission radiophonique ; 26 janvier 1947).
Le Synode sur la synodalité : une nouvelle religion sans Croix, une liturgie sans monde à venir, une religion pour détruire une religion
« Avec la poussée vers la « synodalité », nous voyons que les ennemis du Christ se mettent en avant, comme le dit Sheen : « une nouvelle religion sans Croix, une liturgie sans monde à venir, une religion pour détruire une religion, ou une politique qui est une religion – celle qui rend à César même les choses qui appartiennent à Dieu. »
« Que faut-il ?
« Une compréhension rudimentaire de la papauté nous laisse avec la réalité que le pape François a abdiqué sa responsabilité de servir de principal gardien du Dépôt de la Foi. Chaque évêque fait cette promesse solennelle de garder le Dépôt de la Foi, mais l’office pétrinien existe avant tout pour être le gardien des gardiens et le serviteur des serviteurs. Saint Pierre reçut la charge qui porte son nom lorsque, après la résurrection, le Christ lui demanda trois fois : « M’aimes-tu ? et saint Pierre répondit : « Tu sais que je T’aime », guérissant ainsi sa trahison alors que le Christ endurait sa passion.
« Et qui est ce Jésus que Pierre prétend aimer ? Il est évidemment la Vérité Incarnée ; c’est pourquoi saint Pierre affirme aimer la Vérité. Cela nous laisse avec cette question : « Le pape François aime-t-il la Vérité qu’incarne Jésus-Christ ? » Malheureusement, ses actions et sa politique, qui promeuvent une version relativisée de la vérité qui n’est pas du tout vérité, nous poussent à une conclusion dévastatrice : l’homme qui occupe la Chaire de Saint-Pierre n’aime pas la vérité et cherche à la remodeler en l’image de l’homme.
Le pape François a abdiqué sa responsabilité de servir de principal gardien du Dépôt de la Foi
« Il ne peut y avoir un évêque qui n’ait pas connaissance des déclarations du pape François qui sont des négations sans équivoque de la Foi catholique. Par exemple, François a déclaré publiquement que Dieu veut l’existence de toutes les religions et que toutes les religions sont un chemin vers Dieu. Dans cette déclaration, le pape François a nié une partie intégrante de la Foi catholique. Combien d’âmes seront perdues si elles acceptent sa déclaration erronée selon laquelle toutes les religions mèneront au salut ? Ce que je trouve si difficile à comprendre, c’est que les apôtres modernes, des hommes ordonnés pour être les gardiens de la Foi, refusent de reconnaître cela et ignorent ou même promeuvent ce mensonge mortel. Chaque évêque et cardinal devrait déclarer publiquement et sans équivoque que François n’enseigne plus la Foi catholique. Des âmes sont en jeu !
« C’est pourquoi je demande à nouveau :
« Que faut-il ?
« En tant que successeurs des apôtres, cette situation doit obliger les évêques de l’Église du Christ à répondre nous-mêmes à la question fondamentale : « Aimons-nous vraiment Jésus-Christ, la Vérité incarnée ? » Avec un Pape qui s’oppose activement aux vérités divines de notre Foi catholique, la responsabilité incombe aux évêques du monde de professer leur amour pour Notre-Seigneur, de garder le Dépôt Sacré de la Foi et de s’opposer à toute tentative de démanteler la Vérité.
François s’oppose activement aux vérités divines de notre Foi catholique
« Revenons à la conversation fatidique entre notre Seigneur ressuscité et saint Pierre. Lorsque Pierre répond : « Seigneur, tu sais que je T’aime », Jésus répond : « Pais Mes agneaux », et encore : « Pais Mes brebis ». Comment Pierre peut-il nourrir les agneaux du Christ ? Avec la Vérité, bien sûr, avec Jésus-Christ lui-même qui EST la Vérité.
« Et pourtant, où sont ces hommes que le Seigneur a appelés pour paître Ses brebis ? Où sont les successeurs des apôtres qui ont promis de défendre les brebis au prix de leur vie ? Ils sont assis à quelques mètres de là, se tapotant le dos, écoutant des paroles dont ils savent sans l’ombre d’un doute qu’elles ne sont pas la Vérité, plaisantant avec les ténèbres et blasphémant la Vérité même pour laquelle les apôtres sont morts.
« Que faut-il ?
« Vous avez les paroles de ceux qui ont parlé dans les Saintes Écritures, la sagesse de la Sainte Tradition de l’Église et les conseils d’anciens papes et d’une grande multitude de saints selon lesquels de faux enseignants viendraient et que la sainte Foi serait attaquée, et pourtant nombre d’entre vous êtes allés au combat sans porter d’armure, puis avez réagi comme si vous étiez surpris que votre peau ait été transpercée par des flèches empoisonnées. Vous avez reçu tout le nécessaire pour garantir que vos têtes ne soient pas trompées par les mensonges de Satan. Pourquoi donc êtes-vous parti sans l’armure de Dieu ? Il est de VOTRE responsabilité, lorsque vous voyez tomber sur les hommes les flèches empoisonnées du mensonge, de les appeler et de leur dire : « Revêtez l’armure de Notre Seigneur qui est la Vérité, et vous ne serez pas blessé. »
« Et je pose la même question aux fidèles :
« Que faut-il ?
Défendre la Vérité ne peut jamais relever simplement de la responsabilité de quelqu’un d’autre
« Et si vos bergers ne se rassemblent pas ? Et si tous acceptaient trente pièces d’argent, et restaient silencieux face au mensonge qui transperce encore davantage les mains et les pieds de Notre Seigneur ? Alors, que faudra-t-il pour parler ?
« Beaucoup pourraient dire que ce n’est pas de sa responsabilité ; pour ensuite vivre la Vérité en silence dans son cœur. Cependant, dire la Vérité ne peut jamais relever simplement de la responsabilité de quelqu’un d’autre, car Dieu a gravé la Vérité dans le cœur de chaque personne. Par conséquent, la Vérité est la propriété de chaque homme en tant que don sacré de Dieu. Et personne ne pourra jamais dire qu’il ne possède pas la Vérité en lui-même – et jamais un homme ne pourra dire à juste titre que pour trouver la Vérité, il a dû la cueillir au vent, ou qu’il ne pouvait la cueillir qu’à partir des paroles d’un autre. L’âme reconnaît la Vérité et s’en nourrit, et ceux qui dépérissent par manque de Vérité ne dépérissent pas parce qu’ils n’ont reçu aucune portion de Vérité dans leur âme. En effet, la Vérité a été réprimée à maintes reprises par une telle personne – et on lui a si souvent dit de « se retirer » – jusqu’à ce qu’elle n’ose plus relever la tête. Et c’est pourquoi un homme se trouve dans un état si triste – et pourquoi lorsqu’il crie – « Ce n’est pas ma faute si je n’avais pas la Vérité ou si je ne la savais pas quand je l’ai rencontrée » – il parle en erreur.
« Notre Seigneur Jésus-Christ, accordant le libre arbitre à ceux qu’Il aime, qui sont toute personne sans exception, a donné le don de la Vérité à chacun de nous, de sorte que s’il y a une prédisposition dans le cœur de l’homme, c’est alors la propension de l’âme pour vibrer à Sa Vérité. Par conséquent, l’âme, lorsqu’elle est privée de la Vérité, reste en sommeil jusqu’à ce qu’elle se transforme en quelque chose de froid et de dur. N’avez-vous pas vu comment même les anges des ténèbres reconnaissent la Vérité et ne peuvent rien faire d’autre que ce que Notre Seigneur leur commande, et pourtant ils s’efforcent de cacher la Vérité à chaque homme jusqu’à la damnation éternelle de chaque homme ?
« Alors je demande à nouveau : QUE FAUT-IL ? MOURIRAIS-TU POUR LUI ?
« Mgr Joseph E. Strickland, Évêque émérite de Tyler, Texas »
Cette lettre publique aux évêques des États-Unis témoigne de la marche en avant progressiste et apostate, sous le pontificat bergoglien, de la révolution débutée avec Vatican II : Mgr Joseph E. Strickland, évêque conciliaire de tendance conservatrice, et quelques autres ont fait de même, se lève, de manière courageuse et ferme, contre les hérésies professées aujourd’hui et rappelle à ses confrères dans l’épiscopat leur rôle de protéger le troupeau. Cependant il est à craindre que cette protection ne puisse être assurée pleinement tant que la source à laquelle s’abreuvent les hérésies bergogliennes actuelles, le concile Vatican II et ses décrets modernistes et progressistes, les actes qui s’en sont suivis telles les apostates réunions d’Assise, ne seront pas condamnés.
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !