Mgr Strickland démis par François
Mgr Strickland démis par François

Mgr Strickland, évêque américain destitué de son diocèse de Tyler par le pape François en raison de son obstruction à la mise en œuvre de Traditionis Custodes, a fait écho aux propos du diacre Nick Donnelly, affirmant qu’il « est plus scandaleux de ne pas dénoncer la corruption dans l’Église que de se taire à ce sujet ».

Mgr Strickland, l’évêque destitué par François en novembre 2023 pour ne pas avoir mis en œuvre Traditionis Custodes

Depuis qu’il a été destitué en novembre 2023 par une décision bergoglienne de son diocèse de Tyler où il était particulièrement apprécié, Mgr Strickland, devenu évêque émérite puisqu’il est sans diocèse continue à faire entendre sa voix en défense d’une certaine Tradition.

Sa destitution, formulée par François, avait été actée en raison de son manque de communion avec les confrères de l’épiscopat américain, de son manque de soutien au Synode sur la synodalité et de son manque de mise en œuvre du motu proprio Traditionis Custodes. Telles avaient été les accusations que lui avait rapportées le nonce apostolique, le cardinal Christophe Pierre.

Le 6 juillet dernier, Mgr Strickland avait dénoncé sur son compte X l’hypocrisie du Vatican dans sa décision d’excommunier Mgr Viganò en ces termes : « Nous nous trouvons à un moment étrange de l’histoire de l’Église, alors que l’archevêque Viganò est rapidement excommunié tandis que Theodore McCarrick reste non excommunié malgré les révélations sur les crimes qu’il a commis contre l’Église durant des années. » Il concluait avec cette complainte :

« Il semble que nous n’ayons plus que des pierres pour réclamer justice, car les voix des disciples fidèles sont muettes, ignorées, voire réduites au silence ».

Moins de quinze jours après, il récidive en condamnant « le silence des bergers face au mal ».

Le prélat américain fait entendre sa voix en défense d’une certaine Tradition

Mardi dernier, le prélat américain a « amplifié les remarques faites par le diacre Nick Donnelly sur X cette semaine à propos du devoir de dénoncer le clergé hérétique qui « tue des âmes et les envoie en enfer » « peut-on lire sur le site américain Life Site News qui rappelle qu’ « après son renvoi brutal par le pape François plus tôt cette année, Son Excellence a redoublé d’efforts pour défendre l’enseignement catholique orthodoxe, à la fois en ligne et en personne ».

Lundi 22 juillet et mardi 23 juillet, Strickland a partagé deux messages du diacre Donnelly. Le diacre Donnelly est un « diacre permanent » anglais (homme marié et père de famille) appartenant au diocèse de Lancaster, en Angleterre. Il a été éditeur pour EWTN Great Britain, journaliste pour le National Catholic Register, et contributeur au site One Peter Five. Comme on peut le voir il appartient à la mouvance catho-conservateur de l’Église conciliaire. « Donnelly, explique LSN, qui vit au Royaume-Uni, réprimande souvent le pape François ainsi que les prélats libéraux qui promeuvent son programme de gauche sur la plateforme. L’archevêque Carlo Maria Vigano partage fréquemment le contenu de Donnelly sur son propre compte X ».

Mgr Strickland a posté sur X un commentaire concernant un écrit de Nick Donnelly publié également sur la plateforme de réseau social :

« Nick Donnelly dit ici la vérité que beaucoup ne sont pas prêts à admettre. Leur attitude est « il ne faut pas parler ouvertement de cette corruption, cela scandaliserait les fidèles ».

Nick Donnelly sait que le silence des bergers face au mal et les efforts visant à dissimuler la vérité plutôt que de nettoyer les dégâts sont ce qui scandalise les fidèles. »

« Si des prélats de haut rang conduisent plutôt des âmes en enfer, alors nous devons dénoncer leur trahison et sauver autant d’âmes que possible »

Dans son tweet, Nick Donelly affirme clairement que « l’institution qui se présente comme l’Église catholique » n’est plus depuis au moins soixante ans un « lieu sûr » en termes de foi et de doctrine, car elle est « pleine d’hérétiques aussi mauvais que des agresseurs sexuels ». Donnelly n’hésite pas à définir les hérétiques comme des « meurtriers d’âmes » car « ils tuent les âmes et les envoient en enfer pour souffrir pour l’éternité ». Le diacre anglais soutient également que « c’est le devoir premier des évêques de faire de l’Église un lieu sûr pour les âmes en protégeant le troupeau des hérétiques ».

Mgr Strickland reprend un autre post de Nick Donnelly en réaffirmant que ce dernier « dit vrai » :

« Le diacre Donnelly dit une vérité importante. Beaucoup l’attaqueront en disant : « Comment oses-tu dire de telles choses ? » D’autres se tordent les mains et accusent quiconque parle de ces maux de semer la discorde. La mission de l’Église est le salut des âmes. Si des prélats de haut rang conduisent plutôt des âmes en enfer, alors nous devons dénoncer leur trahison et sauver autant d’âmes que possible. Cherchons tous la repentance, la réparation et l’expiation pour la manière dont Christ et son épouse sont blasphémés et reniés.
« Le diacre Nick Donnelly : Ce que nous avons vu au cours des 60 dernières années, et sous stéroïdes au cours des 11 dernières années, c’est un clergé de haut rang s’alignant sur les portes de l’enfer. Notre Seigneur Jésus-Christ a promis que les portes de l’enfer ne prévaudraient pas contre l’Église. Il n’a pas promis que les hommes prétendant être les successeurs de ses apôtres ne chercheraient pas la victoire aux portes de l’Enfer. Ils protègent les agresseurs sexuels, ils protègent les hérétiques, ils acceptent la sodomie, ils acceptent l’adultère, la fornication, la contraception, voire l’avortement et l’euthanasie. Ils célèbrent les avorteurs, les eugénistes, les communistes, les blasphémateurs. Ils encouragent les actes sacrilèges des adultères et des homosexuels contre le sacrement de l’Eucharistie, le sacrement de pénitence et le sacrement du mariage, et ils cherchent inlassablement à profaner le sacrement de l’Ordre.
Qu’est-ce que c’est d’autre que certains évêques faisant avancer le programme du diable et cherchant la victoire des portes de l’Enfer sur l’Église ? Alors que la grande majorité des évêques sont sourds, muets et muets. » »

La révolution permanente dont l’action s‘est accentuée et est plus visible qu’auparavant sous le règne de François sème la division dans l’Eglise conciliaire

Encore un fois, Mgr Strickland parle donc clairement en reprenant et commentant les observations du Nick Donnelly sur le devoir de dénoncer le clergé hérétique qui « tue les âmes et les envoie en enfer ». Dans son bulletin d’information, dans un article intitulé Trahisons, il explique aussi qu’ « à l’heure actuelle, il y a une trahison généralisée dans l’Église : les enseignements et la doctrine catholiques sont mis de côté pour faire place aux enseignements du monde », et l’une de ces trahisons consiste en la normalisation de l’homosexualité.

La révolution permanente dont l’action s‘est accentuée et est plus visible qu’auparavant sous le règne de François sème ainsi la division entre conservateurs et progressistes dans la Rome conciliaire néo-moderniste et néo-protestante.

On ne peut que saluer ces prises de positions courageuses de l’évêque Strickland bien que nous puissions aussi lui rappeler que la trahison généralisée a débuté avec le concile Vatican II et non avec le pape argentin. Les décrets modernistes à saveur protestantes de Vatican II sont en rupture avec la doctrine traditionnelle de l’Église catholique. Et ainsi, après avoir évacué cette doctrine immuable, l’Église conciliaire a continué sa marche forcée progressiste en s’attaquant à la morale naturelle, en s’appuyant sur ce même enseignement relativiste et indifférentiste conciliaire. Or la destruction de la morale a un impact néfaste et immédiatement perceptible sur la société et la famille.

Indiscutablement cette immoralité teintée d’arc-en-ciel prônée par la sphère cléricale bergoglienne ouvre les yeux de bien des prélats conciliaires honnêtes sur la crise spirituelle mais aussi naturelle qui gangrène le monde catholique. L’appel de Mgr Strickland leur est destiné :

« Si des prélats de haut rang conduisent plutôt des âmes en enfer, alors nous devons dénoncer leur trahison et sauver autant d’âmes que possible ».

Francesca de Villasmundo

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