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Mgr Rey a jumelé son diocèse de Toulon avec celui de Homs au cours d’une visite de deux jours en Syrie

Mgr Rey à Yaroub

Mgr Rey a visité durant deux jours plusieurs villes de Syrie où il a rencontré des chrétiens heureux de n’être pas tout-à-fait oubliés. Son voyage a été organisé avec l’aide des bénévoles de l’association française SOS Chrétiens d’Orient, une association qui s’emploie à la reconstruction d’églises, d’écoles et de maisons depuis deux ans dans le pays. L’évêque s’apprête à jumeler son diocèse de Fréjus-Toulon avec celui de Homs.

C’est la première fois qu’un évêque de France visite la Syrie où les chrétiens sont tout particulièrement persécutés depuis le début de la guerre en 2011. Un pays bien abandonné de la France par le pouvoir politique qui la trahit, -alors que la Syrie est un ancien protectorat français-,  en aidant et armant les prétendus « opposants modérés », constitués en grande partie d’étrangers, qui en réalité sont de farouches terroristes islamistes.

Mgr Rey est également à l’origine des sonneries de cloches le 15 août de cette année à Midi en France et en Europe qui ont manifesté la solidarité des chrétiens d’Europe avec ceux d’Orient dans la prière.  Le prélat s’est aussi distingué ces jours-ci par l’invitation dans son diocèse, lors de l’Université d’été, de Marion Maréchal Le Pen pour participer à un débat. Malgré de vives critiques, et la condamnation réitéré du FN par l’Assemblée des évêques de France, Mgr Rey a maintenu son point-de-vue, montrant ainsi son indépendance d’esprit.

« Je suis venu en Syrie il y a 40 ans et je découvrais alors le Proche-Orient. J’y suis revenu il y a 10 ans, et aujourd’hui, je me trouve dans un pays ravagé par la guerre et par les persécutions. » a constaté l’évêque dés son arrivée à Homs.

« Je suis venu ici pour vous dire face à face notre volonté et notre désir de communion spirituelle à vos souffrances », a-t-il poursuivi à la cathédrale de Yabroud, ville de 60 000 habitants qui a été attaquée par les islamistes en 2013.

 « Vous êtes placés au pied de la croix du Christ, et c’est là où se vérifie la foi la plus authentique. Votre fidélité dans la foi, à travers l’épreuve, nous encourage, nous réveille et nous fortifie », a poursuivi Mgr Rey.

« Sa présence est un véritable réconfort parce que l’on se sent parfois abandonné. Il faut du courage pour venir jusqu’à nous », commentait une jeune mère obligée de fuir sa maison pendant un an, en 2013, terrorisée par des islamistes dans le quartier. « Nous sommes rentrés, nous avons reconstruit notre maison et nous avons besoin de ce message de soutien et de paix pour continuer à espérer pour la Syrie », a-t-elle ajouté.
« Cette guerre n’a pas seulement détruit nos maisons, elle a également détruit le socle sur lequel nous avions construit notre foyer », pleurait aussi une chrétienne de Homs qui regrettait l’absence de son fils dans l’église : « Il n’arrive plus à s’y rendre, il se demande comment Dieu peut laisser faire. » 

« L’immense courage de rester sur place »

Mgr Rey a promis une aide matérielle : « Nous allons transmettre votre message, faire connaître aux Français votre souffrance, mais nous allons également vous aider concrètement », a-t-il insisté. « Nous avons déjà accueilli des familles venues d’Irak ou de Syrie, mais nous voulons aider celles qui ont l’immense courage de rester sur place », a-t-il insisté.

Il a précisé que la Syrie est le « pays qui nous rattache aux débuts du christianisme ».

Sur le chemin du retour, il a rencontré le patriarche grec-melkite catholique Grégoire III Lahham à Maaloula, petit village majoritairement chrétien attaqué par des terroristes en septembre 2013.
Dans l’une des églises brûlées, devant des icônes grattées et brisées, le patriarche a remercié solennellement l’évêque français : « Nous constatons dans ces églises de Maaloula le mystère de l’iniquité dont parle saint Paul. Avec votre présence, nous touchons au mystère de la Résurrection. Merci de nous aider à reconstruire les églises de pierre, mais merci surtout d’être le signe de l’existence de l’Église de chair, au cœur de la souffrance. » (Source)

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