Chaque semaine, Mgr Hector Aguer, archevêque de La Plata (Argentine), s’exprime à la télévision au cours d’une émission religieuse. Il vient d’expliquer sa surprise devant le protocole d’avortement approuvé par le ministère de la Santé : « Il y a quelque chose de très étrange ici: on pourrait dire que, sans loi, du jour au lendemain, une agence du gouvernement s’est mise à promouvoir l’avortement dans tout le pays« .
« Ce protocole parle « du droit à l’avortement légal» et le fait sans rien en préciser. Cela signifie que toute jeune fille ou adolescente ou femme enceinte peut aller se faire avorter« .
Mgr Aguer explique que l’on parle de «consentement éclairé», mais on ne prétend pas informer la mère qu’elle pourrait avoir le bébé, le confier à l’adoption, ni que pourrait être déployée toute une série de mesures pour aider les femmes enceintes à avoir leur enfant. « Non, ici, on développe un principe pervers qui est que la vie de l’enfant ne vaut rien. On ne fixe pas non plus les délais et on ne sait jusqu’à combien de semaines de grossesse la femme enceinte pourrait aller, – jusqu’à presque la naissance du bébé ?- et là, le tuer. Comment Est-ce possible? ».
« On accorde à une personne enceinte, la mère, le droit de liquider son enfant, mais on ne reconnaît pas à l’enfant le droit à naître».
Un autre problème grave est que le Protocole indique qu’un établissement hospitalier « ne peut pas refuser de pratiquer l’avortement demandé et si un médecin argue de l’objection de conscience, il faut aller en trouver un d’autre dans l’hôpital pour le remplacer, et s’il n’en trouve pas d’autre, il est légalement forcé de le faire lui-même. Ceci est une chose inconcevable, car en avortant, on tue une personne« .
« Ce protocole apparaît subrepticement en s’affichant sur le site Internet du ministère de la Santé. Est-ce que cela signifie que c’est un décret? Est-ce que cela signifie que le bureau du président l’a décidé ou approuvé? Ou est-ce le ministre? Qui en assume la responsabilité ? », interroge Mgr Aguer.
Mgr Aguer a noté que le Comité exécutif de la Conférence Épiscopale d’Argentine a publié une déclaration condamnant l’avortement sans trouver d’intérêt des médias.
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