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Mgr Eric de Moulins-Beaufort rencontre un collectif qui veut mettre fin au patriarcat dans l’Eglise

Les églises se vident, la foi se meurt, la notion de Dieu se liquéfie, et Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), trouve le temps de rencontrer un collectif de féministes qui veulent « mettre fin au patriarcat dans l’Eglise ».

Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), a ainsi reçu lundi 20 décembre 2022 un collectif d’associations qui se disent elles-aussi catholiques tout en prêchant des changements néo-protestants : appelé Commission pour l’étude de la place des femmes dans l’Eglise (CEPFE), ce collectif né l’été dernier rassemble deux associations féministes, le Comité de la jupe et Toutes Apôtres !, rejointes par plusieurs autres organisations ayant pour objectif de mettre fin « aux discriminations touchant les femmes ».

Par cette rencontre, ce collectif espère « parvenir, ensemble, à des propositions concrètes, à court terme, qui changent la vie dans les paroisses et, à moyen terme, qui changent la vie dans toute l’Eglise catholique », a expliqué Sylvaine Landrivon, théologienne, membre de Toutes Apôtres !. Selon ces féministes en mal de reconnaissance publique, il faut « rompre l’entre-soi clérical qui mine l’institution et qui biaise la transmission du message de l’Evangile par une lecture trop patriarcale ». Allant plus loin, elles estiment qu’« au cœur des problèmes dont souffre l’Eglise (…), la discrimination des femmes devient insupportable ». La crise religieuse et spirituelle dont souffre l’Eglise est inconnue pour ces femmes qui surfent sur la mode féministe du moment et un naturalisme arrogant.

La plainte égocentrique habituelle : « les femmes sont reléguées dans des tâches subalternes »

La plainte égocentrique habituelle fut de mise : « Les femmes sont reléguées dans des tâches subalternes, dans une position de minorité à qui on demande de faire, mais de ne pas parler, alors que ce sont les femmes qui font tourner les paroisses », a expliqué Geneviève Decrop, sociologue. Cette dernière a analysé, pour la CEPFE, une étude à partir de synthèses produites cette année par les fidèles dans les diocèses, dans le cadre de la modernisation de l’institution que le pape François a appelée de ses vœux. Une étude présentée ce lundi à Eric de Moulins-Beaufort. 

Mais outre une place plus présente sur le devant de la scène paroissiale, ce collectif veut une place féminine sur le devant de l’autel : « De toutes les synthèses émerge un profond malaise quant à la place faite aux femmes dans l’Eglise, dans sa structure organisationnelle comme dans les dimensions théologiques, canonique et sacramentelle. Il ne s’agit pas seulement d’un déséquilibre, d’un dysfonctionnement à corriger, mais d’une blessure profonde qui entache le passé de l’Eglise et grève son avenir », écrit Geneviève Decrop. Dans ces remontées, plusieurs propositions sont avancées, notamment par les fidèles les plus « réformateurs » : l’abolition du célibat des prêtres, la possibilité pour les femmes d’être ordonnées prêtres ou diacres, ou encore une modification en profondeur de la liturgie. Ils souhaitent en effet « changer les formats de la messe, pour qu’elle devienne un lieu de partage de la parole et des textes, et pas seulement quelqu’un qui commente », affirme Geneviève Decrop. Ces fidèles aspirent à « une Eglise animée et coordonnée par des hommes et des femmes, formés et donnant leur temps pour la durée d’un mandat, qui ne seraient pas retirés de la vie sociale, professionnelle, familiale », selon l’étude.

L’Eglise conciliaire, une Eglise néo-protestante

Avec la réforme protestante, le sujet de la place des femmes dans l’Eglise catholique revient régulièrement sur le devant de la scène, amené par des théologiens et clercs qui se disent catholiques tout en étant imbus de cet esprit protestant naturaliste. Si jusqu’au concile Vatican II, l’Eglise catholique expulsait de son sein ces « réformateurs » prêchant une doctrine hérétique, depuis le révolutionnaire concile Vatican II ces esprits « novateurs » de la secte conciliaire ont pris les postes de commande et ouvert la voie à l’acceptation de toutes les fantaisies subversives. Ce qui donne des ailes à de multiples « collectifs » à l’idéologie diverse et variée mais toujours anticatholique pour revendiquer des changements encore plus progressistes au sein du monde catholique… auprès de prélats sans orthodoxie.

Avec justesse Mgr Lefebvre qualifiait l’Eglise conciliaire de néo-protestante. En rupture avec la saine discipline catholique, cette nouvelle Eglise, -autre terme utilisé par l’évêque fidèle à la Tradition-, n’expulse pas ces féministes novatrices mais les écoute benoitement.

Francesca de Villasmundo  

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