Dans une interview donnée au journal Le Matin, il aborde le sujet des bénédictions des duos homosexuels par l’Eglise avec une langue de bois digne des plus grands compétiteurs en la matière. A la question « Pensez-vous, comme Vitus Huonder, évêque de Coire, que l’amour homosexuel est un péché ? » cet évêque répond :
« Si on regarde les textes de la Bible, c’est effectivement ce qui ressort. Maintenant, comment interpréter ces écrits, ce n’est pas une question à laquelle on peut répondre en quelques instants. C’est un des nombreux objets qui sera discuté au synode des évêques cet automne. »
Pourtant, Mgr Charles Morerod sait pertinemment que l’homosexualité a de tout temps été considérée comme l’une des plus grave faute, que ce soit dans le nouveau ou dans l’ancien testament. A moins que son éminence méconnaisse le sort réservé à Sodome et Gomorrhe… Et même le catéchisme post-conciliaire, publié par le pape Jean-Paul II, dit la chose suivante :
2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que » les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés » (CDF, décl. » Persona humana » 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.
Est-ce à dire que Mgr Charles Morerod ne connait pas son catéchisme ?
La langue de bois est une habitude chez le prélat suisse. Déjà, début 2014, ce dernier avait refusé de soutenir une votation visant à dérembourser l’avortement en Suisse, sous prétexte que « cette initiative n’était pas assez claire sur les principes sur lesquels elle s’appuie ».
Si ce genre de personnage est conservateur, les progressistes ont du soucis à se faire !
Xavier Celtillos
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !