Mexique : ces candidats se présentent comme des transgenres pour être réélus

Au Mexique, la conjugaison du féminisme et de l’idéologie du genre vient d’aboutir à une situation étonnante qui démontre l’absurdité de ces idéologies. Pour les prochaines élections municipales, les partis politiques doivent présenter des listes composées à 50 % de femmes. Mais l’idéologie du genre oblige à comptabiliser un homme qui se déclare femme dans le quota des candidates. Poussant le raisonnement à l’absurde, des hommes se font donc enregistrer comme femmes simplement pour être réélus.

Deux partis de gauche – c’est à souligner – au Mexique sont sous le feu des critiques après avoir désigné plusieurs hommes comme candidats féminins aux prochaines élections municipales dans l’État de San Luis de Potosí. Cette décision exploite une lacune de la loi sur la parité des sexes dans la constitution mexicaine, qui exige que 50 % de tous les postes électifs soient occupés par des femmes.

Voyage en Absurdie

Le Parti écologiste vert du Mexique ( PVEM ) et le Parti de la révolution démocratique ( PRD ) ont déposé leurs listes de candidats pour les élections municipales qui se tiendront à San Luis de Potosí, l’un des 31 États du pays. Mais en raison de la loi sur la parité entre les sexes, des hommes s’inscrivent en tant que « femmes » afin de pouvoir se présenter aux postes éligibles.

Pour le Parti écologiste vert, José Reyes Martínez Rojas a été choisi pour se présenter comme « femme » à Venado, Roberto Carlos Medina Hernández se présentera comme « femme » à Vanegas et Daniel Alfonso Zavala de la Rosa se présentera comme « femme »  à Villa de Arista.

Le Parti de la Révolution Démocratique a désigné Saulo Morales Guerrero comme candidate féminine dans Ahualulco. S’il ne l’avait pas fait, il n’aurait pas été autorisé à se présenter car il y avait déjà trop de candidats masculins.

Un représentant du parti de Morales Guerrero a déclaré à la presse : « Le processus de cette année ouvre la porte à une opportunité historique de construire l’égalité et l’inclusion où tous les groupes sociaux tels que les femmes, les peuples autochtones, les LGBTQ+ et les personnes handicapées peuvent bénéficier d’une participation garantie et faire entendre leur voix dans tous les espaces. »

Un discours destiné à calmer les féministes et le lobby LGBT. Car en vérité ces candidats ne sont pas transgenres. Ils n’ont pas changé de nom légal ni de sexe. Ils ont une famille et, sur les réseaux sociaux, des photos les montrent avec leurs femmes et leurs enfants. Ils profitent simplement d’une absurdité de notre époque.

Et malgré ce stratagème évident, le Conseil national de participation électorale et citoyenne (CEEPAC), l’institution chargée d’organiser les processus électoraux à San Luis Potosí, a refusé de s’exprimer contre les candidats.

Loi sur la parité des sexes

La loi sur la parité des sexes est entrée en vigueur le 6 juin 2019 et prétend garantir les droits politiques des femmes. Mais ces efforts entrent désormais en conflit avec l’idéologie du genre, alors que les militants trans ont poussé à étendre les lois sur l’auto-identification dans le pays.

En 2018, plus d’une douzaine d’hommes avaient été disqualifiés de toute candidature politique après avoir faussement déclaré être « transgenres ». Mais cette fois, il n’y a pas de contestation. Le lobby LGBT n’avait-il pas pas revendiquer qu’il fallait éliminer toute condition et laisser les gens s’identifier en toute liberté au genre de leur choix ?

Claudia Espinosa Almaguer, professeur et avocate féministe, fulmine en constatant la « tromperie » qui en découle lors de l’élection. Elle affirme que certaines factions féministes libérales ont été trop complices en permettant que les frontières entre sexe et genre soient floues.

Joaquim De Alburquerque

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