La messe tridentine pourrait être bannie de la cathédrale de Chartres lors du pèlerinage annuel Paris-Chartres organisé par l’association Notre-Dame de Chrétienté. L’indiscrétion provient du quotidien La Croix.
L’église conciliaire vogue de protestantisation en reniement de la doctrine du Christ
L’église conciliaire vogue de protestantisation en reniement de la doctrine du Christ. Alors qu’un ‘pèlerinage’ (les guillemets sont de rigueur !) arc-en-ciel est autorisé par les autorités romaines pour le Jubilé 2025, le Dicastère pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, dirigé par le cardinal britannique Arthur Roche aurait la messe tridentine célébrée dans la cathédrale de Chartres, lors du pèlerinage annuel Paris-Chartres organisé par l’association Notre-Dame de Chrétienté, dans le viseur, dévoile le journal La Croix.
Le Dicastère romain estime que « ce rassemblement annuel soulève des questions de conformité avec la réglementation en vigueur sur la messe traditionnelle. Il envisage d’interdire certaines célébrations » note La Croix.
Ces interdictions en gestation, si elles devaient être confirmées par le Dicastère, ne sont rien d‘autres que les fruits du motu proprio bergoglien Traditionis custodes de 2021 qui limite grandement la célébration de la messe « en forme extraordinaire », pour reprendre la terminologie ratzingérienne employée dans le motu proprio Summorum Pontificum libéralisant sa célébration.
Le pèlerinage ne se conformerait pas aux dispositions du motu proprio bergoglien Traditionis custodes
Le journal La Croix rapporte que le Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, semble considérer la situation du pèlerinage comme « anormale » :
« La Messe de clôture de la Cathédrale Notre-Dame de Chartres est une zone de non-droit, dit une personne qui connaît bien le sujet. La question de l’interdiction de cette messe semble être sur la table. Le fait que la messe de clôture ait eu lieu dans la cathédrale sans autorisation est pointé du doigt. »
Toujours selon le quotidien semi-officieux du Vatican en France, le Dicastère se penche sur la conformité de l’événement aux règles liturgiques instaurées par le motu proprio Traditionis custodes de 2021. Cette mesure, qui restreint l’utilisation du rite tridentin, stipule qu’aucune célébration ne peut avoir lieu sans une autorisation spécifique du Vatican. Les organisateurs n’ont pas cette approbation pour utiliser les livres liturgiques préconciliaires dans le cadre du pèlerinage, et la célébration de la messe dans la cathédrale sans autorisation spécifique est également critiquée.
Le Vatican veut faire appliquer Traditionis custodes
« Contactés, les responsables du Dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements n’ont pas souhaité faire de commentaire sur le sujet. Une autre source a déclaré : On sent que la question est profondément irritante au-delà du Tibre. D’autant plus que 2025 est l’année du Jubilé et l’anniversaire du Concile de Nicée, ce qui signifie qu’une attention particulière sera portée au respect de l’autorité doctrinale de l’Église » lit-on encore dans La Croix qui révèle une autre source d’irritation chez les autorités romaines :
« Outre la célébration d’une messe traditionnelle dans une cathédrale pour tant de pèlerins, l’impossibilité pour les prêtres de célébrer la messe ordinaire dans le cadre de ce pèlerinage est tout aussi regrettable ». « Ce refus de célébrer avec les livres liturgiques actuels est source de déception pour Mgr. Philippe Christory, évêque de Chartres, qui espère un geste d’ouverture de la part des organisateurs. Nous avons un avenir ensemble, veut-il croire, insistant sur les nombreux fruits de l’événement, qui rassemble des gens bien au-delà du monde traditionaliste. Concernant la légalité des messes, l’évêque renvoie toute décision à Rome. S’il y a quelqu’un qui doit décider quelque chose, c’est bien le Pape, souligne-t-il. »
Et La Croix de conclure :
« Trois ans après avoir établi ces règles, le Vatican envisage de faire appliquer ses propres règles. Le Dicastère pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements « examine une situation qu’il considère anormale, selon l’Épiscopat français. Mais les responsables ne veulent pas créer de crise et veulent d’abord mesurer l’impact des décisions qui pourraient être prises. On a le sentiment qu’ils ne veulent pas laisser le problème sans solution. »
La continuité artificielle entre le concile Vatican II et la Tradition, alors que le premier est avant tout une rupture avec la doctrine catholique multi-séculaire, est terminée
Sur le site Le salon Beige, on peut lire, toujours au sujet de ce pèlerinage 2025, qu’à Paris « Mgr Ulrich n’a pas attendu une décision de Rome. Il aurait déjà indiqué que la messe traditionnelle ne sera pas célébrée dans la cathédrale restaurée. Au risque de laisser les organisateurs faire célébrer la messe devant les portes fermées de la cathédrale ? Un retour aux origines du pèlerinage… (…) Jean de Tauriers, Président de l’association ND de chrétienté] dit ne pas s’inquiéter : Ce pèlerinage a commencé en dehors des cathédrales. Peut-être que ce sera le cas en 2025, ce serait triste mais ça ne nous empêchera pas et ça ne limitera ni notre ardeur, ni notre nombre. »
En bref, la parenthèse liturgique offerte aux anciens Instituts Ecclesia Dei entre les sacres de Mgr Lefebvre en 1988 et le pontificat de Benoit XVI, parenthèse qui avait pour double objectifs, si l’on relit la Lettre Apostolique Ecclesia Dei ,« de mettre en lumière la continuité du Concile avec la Tradition » et « de faciliter la pleine communion ecclésiale », c’est-à-dire avec l’église conciliaire « des prêtres, des séminaristes, des communautés religieuses ou des religieux individuels ayant eu jusqu’à présent des liens avec la Fraternité fondée par Mgr. Lefebvre (…) et de ne pas continuer à soutenir de quelque façon que ce soit ce mouvement », est terminée.
La continuité artificielle entre le concile Vatican II et la Tradition, alors que le premier est avant tout une rupture avec la doctrine catholique multi-séculaire, est elle-aussi terminée : seule la messe Paul VI a réellement le droit de citer dans la nouvelle église issue de Vatican II. On le savait déjà mais en voici une confirmation supplémentaire, la messe tridentine de tolérer pour détacher les fidèles de la Tradition intégrale redevient interdite. Et le vrai visage de l’église conciliaire, visage sectaire et exclusif, éclate au grand jour. Un visage qui vire en outre à l’arc-en-ciel…
Faut-il plus que cela pour fuir cette église conciliaire, « contrefaçon d’Église » et « secte qui occupe l’Église catholique » (Mgr Tissier de Mallerais in Le Sel de la Terre), qui détruit la Foi catholique, renie les commandements du Christ, ouvre ses bras aux déviants et prévaricateurs, concubins et invertis (dame Brigitte n’a-t-elle pas ‘communier’ lors de la messe de réouverture de Notre Dame de Paris) et rejette ceux qui, dans cette immense crise de l’Eglise, essayent de se conformer à la doctrine catholique ?
Francesca de Villasmundo
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