« La médiatrice européenne, Emily O’Reilly, a ouvert une enquête sur le refus de l’exécutif de l’UE de fournir un accès public aux informations relatives à l’achat de doses de vaccin Covid-19 discuté par le président de la Commission », Ursula von der Leyen.
« L’affaire, rapportée par Politico, est survenue après la publication d’un article dans le New York Times en avril dernier dans lequel la nouvelle d’un échange d’appels téléphoniques et de messages entre Von der Leyen et Bourla a été rapportée. Le problème ne s’est pas posé tant pour les contacts que lorsque la Commission a reçu une demande d’accès aux messages et, à la surprise générale, a déclaré qu’elle n’en avait aucune trace. Le siège de la Commission européenne soutient que les SMS sont généralement « de courte durée » et en principe exclus de l’archivage. Mais ce refus de la Commission de montrer les textes de l’échange a donné lieu à une plainte auprès du Médiateur qui a ouvert une enquête.
« Ce n’est pas le premier casse-tête possible de ce genre pour Von der Leyen : en 2019, elle a été critiquée après qu’il est apparu qu’un téléphone portable, considéré comme une preuve clé dans un scandale d’approvisionnement du ministère allemand de la Défense qu’elle a dirigé, avait été nettoyé » rapporte Il Tempo.
Rappelons qu’en avril, Ursula a promis à l’UE de n’utiliser que Pfizer, en achetant 1,8 milliard de doses, au prix majoré de 4 euros la dose. « L’Europe aura 2,4 milliards de flacons suffisants pour trois ans », se sont réjouis les médias, alors qu’il est le plus cher et le plus difficile à gérer logistiquement, mais les gouvernements le considèrent comme le plus fiable ….
Puis c’est le Premier ministre bulgare Bojko Borisov qui a protesté auprès de Bruxelles car l’entreprise pharmaceutique a décidé d’augmenter le prix : de 15,5 à 19,50 euros la dose, et Ursula a accepté sans dire un mot. On peut se demander ce que Mme Ursula a reçu en échange d’une si mauvaise affaire. Quand les quantités augmentent de cette manière titanesque, on bénéficie plutôt d’une remise, pas d’un supplément. Une bouteille d’Eau de Cologne ? Six bouteilles de Veuve Cliquot ? Ou un pot-de-vin de milliardaire sur l’un des paradis fiscaux dont l’UE regorge ? Ce serait bien de savoir.
Le nouveau contrat coûte environ 35 milliards. Quelqu’un d’autre a protesté sans réponse :
« Comment la Commission européenne a-t-elle pu accepter de s’incliner ainsi devant les laboratoires pharmaceutiques ? »
C’est l’accusation que la députée du Parlement européen, Manon Aubry, a lancée lors de la session plénière du Parlement européen en s’adressant directement à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen… Selon l’eurodéputé, les négociations manquent de transparence. Et même dans les contrats rendus publics, les principales informations, telles que « prix, délai de livraison », qui « sont masquées » manquent.
Ajoutons aussi que le mari d’Ursula von der Leyen, Heiko von der Leyen, travaille chez Orgenesis, société de biotechnologie spécialisée dans les thérapies géniques comme directeur médical.
Ursula van der Leyen, notre acheteuse en chef de vaccins par centaines de millions d’unités, a un mari, Heiko, qui dirige Orgenesis une entreprise de biotechnologie spécialisée dans les thérapies géniques.
Comme ça, c’est plus clair. pic.twitter.com/SvlQoQg6Vb— François Ducrocq (@FrancoiDucrocq) July 15, 2021
Francesca de Villasmundo
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