De la férie : messe du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte
Sanctoral
Bienheureux Ange d’Acri, Premier Ordre Capucin
Le bienheureux Ange d’Acri, né le 19 octobre 1669 à Acri dans la Calabre, de parents pauvres, eut le bonheur d’avoir pour maître, dans son enfance, un pieux capucin qui lui apprit à méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ et à s’approcher souvent du sacrement de Pénitence et de la Table Sainte. Quelle édification pour tous de voir cet enfant passer deux ou trois heures de suite dans la contemplation des souffrances du Sauveur! A dix-huit ans, il entra chez les Capucins; mais il en sortit plusieurs fois par inconstance. La troisième fois il se mortifia si bien, il se mit à l’oeuvre avec tant de courage, qu’il obtint la grâce de la persévérance et même dépassa de beaucoup la mesure commune de la perfection des religieux. Au jour de sa première Messe, le 10 avril 1700, il tomba en extase après la consécration, ce qui lui arriva souvent dans la suite. Son désir était de passer sa vie dans le silence du couvent, tout occupé de Dieu et de son âme; mais le Ciel le destinait à de grandes oeuvres. Ses premières prédications furent laborieuses, car la mémoire lui fit défaut, et il lui fut impossible de prêcher ses sermons comme il les avait écrits. Craignant de ne pas être appelé à la vie de missionnaire, il pria Dieu avec ferveur de lui manifester Sa Volonté.
Il entendit un jour, pendant sa prière, une voix qui lui dit: « Ne crains rien, je te donnerai le don de la prédication, et désormais toutes tes fatigues seront bénies. Tu prêcheras à l’avenir dans un style familier, afin que tous puissent comprendre tes discours. » Désormais il abandonne ses écrits et ses livres, pour se borner à l’étude de l’Écriture Sainte et du grand livre du Crucifix. Son éloquence, puisée à ces sources, devint si chaude et si profonde, que les plus savants eux-mêmes en étaient ravis d’admiration. Pendant trente-huit années d’apostolat, malgré les efforts de l’enfer, il opéra un bien immense dans la Calabre. Sa grande force, son argument invincible, était surtout le souvenir de la Passion; il n’en parlait jamais sans faire pleurer son auditoire. Rappelé à Dieu le 30 octobre 1739, il a été béatifié par le Pape Léon XII le 9 décembre1825.
Martyrologe
En Sardaigne, l’anniversaire de saint Pontien, pape et martyr. Relégué dans cette île avec le prêtre Hippolyte, par l’empereur Alexandre, il y fut assommé à coups de bâton et consomma ainsi son martyre. Son corps fut transporté à Rome par les soins du bienheureux pape Fabien, et inhumé dans le cimetière de Callixte. Sa fête se célèbre le 13 des calendes de décembre (19 novembre).
A Egée, en Cilicie, la passion de saint Zénobe évêque et de sa sœur Zénobie, sous l’empereur Dioclétien et le préfet Lysias.
A Altino, sur les confins de la Vénétie, saint Théoneste, évêque et martyr, mis à mort par les ariens.
En Afrique, l’anniversaire de deux cent vingt martyrs.
A Tanger, en Mauritanie, la passion de saint Marcel centurion, père des saints martyrs Claude, Luperque et Victorius. Il eut la tête tranchée et consomma ainsi son martyre sous Agricolaüs, lieutenant du préfet du prétoire.
A Alexandrie, treize saints martyrs, qui souffrirent sous l’empereur Dèce, avec les saints Julien, Eunus et Macaire.
A Cagliari, en Sardaigne, saint Saturnin martyr, décapité pendant la persécution de Dioclétien, sous le préfet Barbare.
A Apamée, en Phrygie, saint Maxime martyr, sous le même Dioclétien.
A Léon, en Espagne, les saints martyrs Claude, Luperque et Victorius, fils de saint Marcel le centurion. Ils eurent la tête tranchée durant la persécution de Dioclétien et Maximien, sous le préfet Diogénien.
A Paris, saint Lucain martyr.
A Alexandrie, sainte Eutropie martyre. Tandis qu’elle visitait les martyrs, elle fut arrêtée et tourmentée avec eux si cruellement qu’elle rendit l’âme.
A Antioche, saint Sérapion évêque, très célèbre par son érudition.
A Capoue, saint Germain, évêque et confesseur, homme d’une grande sainteté. A l’heure de sa mort, saint Benoît vit son âme portée au ciel par les anges.
A Potenza, en Lucanie, saint Gérard évêque.
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