Sanctoral
Saint Joachim, père de la Bienheureuse Vierge Marie, Confesseur
De la racine de Jessé est sorti le roi David, et de la tribu royale de David est née la Vierge sainte : sainte, dis-je, et fille de saints ancêtres. Ses parents furent Joachim et Anne, qui attirèrent sur eux, par leur vie irréprochable, les divines complaisances, et qui méritèrent d’avoir un si beau fruit de leur union, la sainte Vierge Marie, temple et Mère de Dieu. Joachim, Anne et Marie offraient manifestement à eux trois un sacrifice de louange à la Trinité. Le nom de Joachim signifie : préparation du Seigneur. N’est-ce pas lui, en effet, qui prépara le Temple du Seigneur, la Vierge ? Le nom d’Anne, à son tour, signifie : grâce. Joachim et Anne obtinrent, à l’aide de leurs prières, la grâce de produire le fruit qui leur fut accordé, la sainte Vierge ; Joachim priait sur la montagne, et Anne, dans son jardin. Parce que la Vierge, Mère de Dieu, devait naître d’Anne, la nature n’osa rien produire avant le rejeton de la grâce, mais attendit que la grâce eût donné son fruit. Il fallait bien que Marie fût la première enfant à qui sa mère donnât le jour, elle qui devait enfanter le premier-né de toutes créatures, celui en qui toutes choses ont été faites ! O bienheureux couple de Joachim et d’Anne ! Toute la création vous est redevable. C’est en effet par vous qu’elle a pu offrir au Créateur un présent au-dessus de tous les présents, la chaste mère, qui seule était digne de ce Créateur. Réjouis-toi, Joachim, car un Fils nous est né de ta fille, et on l’appelle l’Ange du grand conseil, c’est-à-dire, l’Ange du salut de l’univers. Que Nestorius soit accablé de honte, et qu’il cache de sa main son visage ! Cet enfant est Dieu. Comment donc ne serait-elle point Mère de Dieu, celle qui l’a mis au monde ? Si quelqu’un ne rend point hommage à la sainte Mère de Dieu, il est repoussé par la Divinité. Cette doctrine que j’enseigne n’est pas seulement la mienne : je l’ai reçue comme un très précieux héritage de mon père, Grégoire le Théologien. O bienheureux couple de Joachim et d’Anne ! L’on reconnaît certes votre pureté au fruit de vos entrailles, selon ce que le Christ a dit quelque part : « C’est à leurs fruits que vous les connaîtrez. » Vous avez réglé votre manière de vivre comme il était agréable à Dieu et digne de celle qui devait naître de vous ; c’est chastement et saintement appliqués à vos devoirs, que vous avez produit un trésor de virginité. La fête de saint Joachim fut d’abord introduite dans le Bréviaire par Jules II, qui la fixa au 20 mars, en relation avec celle de saint Joseph et avec la solennité de l’Annonciation. Clément XII la transféra au dimanche après l’Assomption, et, par suite de la réforme du Bréviaire inaugurée par Pie X, elle fut fixée au 16 août.
Bienheureux François Cichi de Pesaro, Tertiaire franciscain, Ermite à Monte Granario
François était le fils d’une famille riche et dévote à Pesaro en Italie. Après la mort de ses parents, alors qu’il était encore jeune, il devint le maître d’un domaine considérable. Cela aurait pu être une occasion dangereuse pour beaucoup de jeunes hommes de se livrer à une vie de plaisir ; mais sa formation chrétienne antérieure lui a appris combien d’amertume est souvent associée à un tel cours. François a plutôt choisi de suivre les conseils du Christ au jeune homme dans l’Evangile, afin qu’il puisse atteindre la perfection chrétienne. Il partagea la plus grande partie de son héritage entre les pauvres ; la partie restante, il a utilisé pour construire trois ermitages et à chacun d’eux une chapelle en l’honneur de Notre-Dame. Un hospice pour les voyageurs pauvres et les pèlerins a été ajouté à l’un de ces ermitages. Puis il fut revêtu de l’habit du Tiers-Ordre de saint François et mena une sainte vie d’ermite, se consacrant à la prière et aux œuvres de charité. Le tentateur ne manqua pas d’offrir des incitations pour faire revenir François dans le monde. Quand il n’a pas réussi avec ses plans, il s’est efforcé de prendre la vie de François. Une nuit, alors que le saint homme était en prière, le diable fit rouler un lourd rocher du flanc de la montagne vers son ermitage. Le rocher aurait sûrement enseveli l’ermite sous les ruines, mais il a été maintenu suspendu sur le flanc de la montagne, et aucun mal n’est venu à l’ermite en prière. Sa vie dévote n’est pas restée un secret. Bientôt des disciples vinrent à lui, et François n’eut pas le cœur de les renvoyer. Il les entraîna à ses dévots exercices, et se rendit humblement dans la ville voisine pour mendier pour eux les nécessités de la vie. Parce qu’il avait gagné l’estime de tous, il obtenait souvent plus que ce dont ils avaient vraiment besoin. Un jour qu’il revenait avec les provisions qu’il avait recueillies, deux hommes le rencontrèrent et l’insultèrent en le traitant d’hypocrite et d’oisif, qui abusa de la simplicité des fidèles et s’enrichit à leurs dépens. Dieu a immédiatement châtié les coupables, l’un est devenu paralysé et l’autre est devenu muet. En fait, François ne réservait pour lui-même et pour ses frères que la quantité d’aumônes qu’il recevait dont ils avaient besoin ; le reste, il le distribuait aux pauvres. Une fois, des amis lui ont demandé de dîner avec eux. La saveur d’un excellent rôti aiguisait son appétit, et on lui en donna quelques tranches à emporter chez lui. Mais il a gardé la viande jusqu’à ce qu’elle soit putride et dégage une très mauvaise odeur. Puis il le prit, le porta à son nez et dit : « Maintenant, François, mange et sois rassasié ! Dieu a glorifié son serviteur par de nombreux miracles et le don de prophétie. La vénération que le peuple lui vouait était si grande qu’on considérait comme un privilège même de toucher son habit. Après avoir vécu la vie d’un ermite pendant plus de cinquante ans, il mourut paisiblement dans le Seigneur en l’an 1350. Toute la ville de Pesaro était présente lorsque son corps fut déposé dans un tombeau de la cathédrale, où il est toujours un objet de vénération de nos jours. Le pape Pie IX a approuvé la célébration de sa fête.
Martyrologe
Saint Joachim confesseur, père de l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu. Son anniversaire est mentionné le 13 des calendes d’avril (20 mars).
A Rome, saint Tite diacre. Pendant l’occupation de la ville parles Goths, il fut surpris à distribuer de l’argent aux pauvres, et tué par ordre d’un tribun barbare.
A Nicée, en Bithynie, saint Diomède médecin. Durant la persécution de Dioclétien, il périt par le glaive pour la foi du Christ, accomplissant ainsi son martyre.
En Palestine, trente trois saints martyrs.
A Ferentino, au pays des Herniques, saint Ambroise centurion. Pendant la persécution de Dioclétien, il fut tourmenté de diverses manières et après être passé par le feu sans en recevoir aucun mal, fut enfin jeté à l’eau, d’où il sortit pour entrer au lieu du rafraîchissement.
A Milan, la mise au tombeau de saint Simplicien évêque, rendu célèbre par ce qu’ont rapporté de lui saint Ambroise et saint Augustin. A Auxerre, saint Eleuthère évêque.
A Nicomédie, saint Arsace confesseur. Sous le persécuteur Licinius, il quitta la milice pour mener la vie solitaire, se rendit célèbre par tant de miracles, que suivant ce qu’on rapporte, il chassait les démons, et fit périr par sa prière un monstrueux dragon: enfin, après avoir prédit la ruine de la ville, il rendit, en priant, son âme à Dieu.
A Montpellier, dans la province de la Narbonnaise, en France, la mise au tombeau du bienheureux Roch confesseur. Par le signe de la croix, il délivra de la peste plusieurs villes d’Italie. Dans la suite, son corps fut transféré à Venise et déposé avec de grands honneurs dans l’église consacrée sous son vocable.
A Rome, sainte Sérêne, qui fut l’épouse de l’empereur Dioclétien.
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