Sanctoral
Saint Didace – Confesseur
Né en Espagne vers 1400, saint Didace quitta tout ce qu’il possédait et entra comme frère lai chez les frères Mineurs d’Arrizafa. Il s’y adonna surtout à la contemplation et reçut de Dieu des lumières si vives qu’il parlait des choses du ciel d’une manière toute divine. Dans les îles Canaries, son ardent désir du martyre fut en partie satisfait par toutes sortes de tribulations. Revenu à Rome en 1450, il y soigna les malades au couvent de l’Ara Cœli, et remplit cette charge avec tant de charité que, malgré la disette qui désolait la ville, ceux qui étaient confiés à ses soins ne manquèrent jamais du nécessaire.
« Le bienheureux garde-malades de l’Ara Cœli qui se dépensait alors au service des pestiférés, n’eut sans doute à de tels résultats qu’une part bien minime aux yeux des hommes, surtout si on la rapproche de celle des grands apôtres franciscains ses frères. Or cependant voici que l’Église de la terre, interprète fidèle de celle des cieux, honore aujourd’hui Diego des mêmes honneurs que nous l’avons vue rendre à Bernardin et à Jean. Qu’est-ce à dire sinon derechef que, devant Dieu, les hauts faits des vertus cachées au monde ne le cèdent point à ceux dont l’éclat ravit la terre, si procédant d’une même ardeur d’amour, ils produisent dans l’âme un même accroissement de la divine charité ? » (Dom Guéranger).
Il rentra en Espagne quelques années avant sa mort. La passion de Jésus était le sujet ordinaire de ses méditations et de ses prières ; sentant sa fin approcher, les yeux fixés sur la croix, il prononça les paroles de l’hymne sacrée : « Bois et clous pleins de douceur, vous portez le plus doux des fardeaux ; quelle gloire est la vôtre puisque vous avez été jugés dignes de porter le Roi des cieux ». Il rendit pieusement son âme à Dieu, à Alcala de Henarez, le 12 novembre 1463 et fut canonisé par le pape Sixte-Quint, lui-même franciscain, lequel, en 1585 inscrivit son nom dans le calendrier romain.
Saint Stanislas Kostka – Confesseur
Né à Rostkow (Pologne) le 28 août 1550, mort à Rome, le 15 août 1568, canonisé par Benoît XIII, le 31 décembre 1726. « Ce fut un faible enfant, mais un grand saint ». Tel est l’éloge que le pape Urbain VIII décerna à la mémoire de ce jeune prince polonais, mort avant d’avoir achevé sa dix-huitième année, après dix mois à peine de noviciat. Stanislas n’avait jamais éprouvé que du dédain pour tous les avantages terrestres : « Je suis né pour quelque chose de plus grand », avait-il coutume de dire. Pendant ses études à Vienne, étant tombé gravement malade dans la demeure d’un luthérien qui s’opposait à ce qu’on lui apportât la Communion, il reçut la sainte hostie de la main d’un ange. Un autre jour la Très sainte Vierge, qu’il aimait tendrement, déposa entre ses bras le divin Enfant. Elle lui ordonna aussi d’entrer dans la Compagnie de Jésus, et, comme les jésuites polonais, redoutant le courroux du père, hésitaient à l’admettre, le courageux jeune homme entreprit à pied et en mendiant le voyage de Rome, où il fut accueilli par saint François de Borgia.
Martyrologe
Saint Didace, de l’Ordre des Frères Mineurs, confesseur, dont l’anniversaire est mentionné la veille de ce jour. En France, et s’il y a lieu: Octave de la Dédicace de l’église paroissiale de… (ou de notre chapelle).
A Ravenne, l’anniversaire des saints martyrs Valentin, Soluteur et Victor, qui souffrirent sous l’empereur Dioclétien.
A Aix, en Narbonnaise, le bienheureux Mitre, martyr très célèbre.
A Césarée de Palestine, la passion des saints Antonin, Zébinas, Germain, et Ennathe vierge. Cette dernière fut d’abord meurtrie de coups et brûlée, sous l’empereur Galère Maximien; les autres, ayant librement repris le préfet Firmilien pour son impiété et ses sacrifices aux dieux, furent décapités.
En Afrique, les saints martyrs espagnols Arcade, Paschase, Probe et Eutychien. Durant la persécution des Vandales, ils déclarèrent qu’ils ne suivraient jamais la secte perfide des ariens; pour ce motif ils furent d’abord proscrits, puis exilés par le roi arien Genséric; on leur fit endurer ensuite des tortures effroyables et on les fit mourir de diverses façons. Alors parut avec éclat la constance d’un jeune enfant, nommé Paulille, frère des saints Paschase et Eutychien: comme on ne pouvait l’ébranler dans son attachement à la foi catholique, on le frappa longtemps à coups de bâton et on le condamna au plus vil esclavage.
A Rome, le pape saint Nicolas Ier, remarquable par son énergie tout apostolique.
A Tours, en Gaule, saint Brice évêque, disciple de l’évêque saint Martin.
A Tolède, en Espagne, saint Eugène évêque.
Dans la cité des Arvernes, saint Quintien évêque.
A Crémone, en Lombardie, saint Homobon confesseur. Illustre par ses miracles, il a été inscrit au nombre des saints par le pape Innocent III
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