De la férie : messe du 1er dimanche après l’Epiphanie
Sanctoral
Bienheureux Thomas de Cori, Confesseur, Ordre des Frères Mineurs
Thomas, né Francesco Antonio Placidi, naquit à Cori dans la Province de Latina en Italie. Il fut très jeune orphelin de mère et de père, et dut s’occuper de ses frères et sœurs. Une fois ces dernières mariées, il put enfin réaliser ce qu’il souhaitait, embrasser la vie religieuse. Il entra alors chez les Frères mineurs de Cori et effectua son noviciat à Orvieto où il fut ordonné prêtre en 1683. Il fut alors rapidement nommé vice-maître des novices. En 1684, il demanda à intégrer le couvent de Civitella (actuellement Bellegra), où il entrait en disant : « Je suis frère Tomaso da Cori et je viens pour devenir saint ». Il vécut toute sa vie à Civitella, sauf durant une interruption de 6 ans durant laquelle il fut frère tourier au couvent de Palombara Sabina. Il écrivit une Règle qu’il suivit scrupuleusement, sa vie était partagée entre la prière, l’évangélisation, et la charité. Thomas de Cori a été béatifié en 1785 à Rome par le Pape Pie VI.
Saint Hygin, pape et martyr
Hygin est le 9ème pape. Sept jours après le martyre du pape saint Télesphore en l’an 139, saint Hygin, dont le père faisait profession d’enseigner la philosophie dans la ville d’Athènes, et qui l’avait cultivée lui-même, fut mis sur la chaire de saint Pierre au temps de l’empereur Antonin. On lui doit l’instauration des parrains et marraines lors du baptême afin d’assister le nouveau-né dans sa vie future. Il a également décidé que toutes les églises devraient être consacrées. Il est mort en martyr sous Marc Aurèle. La commémoration de saint Hygin n’est entrée dans le Missel romain que durant le bas moyen âge, car à Rome, à l’exception des deux Princes des Apôtres, presque tous les martyrs des deux premiers siècles n’avaient laissé anciennement aucune trace de culte liturgique. En effet, les depositiones Episcoporum et Martyrum contenues dans le Laterculus Philocalien ne nous offrent que les noms des pontifes et des martyrs romains du IIIe et du IVe siècles ; comme on ignorait généralement la tombe de ceux qui étaient morts pendant les deux siècles précédents, la station annuelle (natalis) qui aurait dû être célébrée près de leur sépulcre n’est pas même indiquée dans l’antique Férial. Cette lacune, parfaitement justifiable, alors que le culte des martyrs avait un caractère éminemment local et sépulcral, et quand le sens matérialiste de la société païenne aurait pu méconnaître encore la signification véritable de la dévotion catholique envers les saints, la calomniant comme une forme nouvelle de religiosité polythéiste, cette lacune, disons-nous, fut comblée au contraire par l’Église, dès que tout danger d’équivoque put être écarté et que la foi rayonna sur tout l’univers. Il a scellé sa Foi en souffrant le dernier supplice l’an 142, sous Antonin, empereur. Aujourd’hui, en raison de l’octave de l’Épiphanie, le natale de saint Hygin est célébré à la messe par une simple commémoraison.
Saint Théodose, Abbé (423-529)
Théodose naquit, l’an 423, dans une petite ville de la Cappadoce. Jeune encore, il se sentit inspiré de visiter les Lieux Saints. En route, il voulut voir saint Siméon Stylite et le consulter sur le genre de vie qu’il devait choisir. Siméon le distingua dans la foule des pèlerins, et, l’appelant par son nom: « Théodose, homme de Dieu, lui dit-il, soyez le bienvenu. » Il le fit monter sur la haute colonne qui lui servait de demeure, le bénit et lui annonça qu’il serait le père d’un grand peuple de moines. Théodose, après son pèlerinage, se fixa dans la Terre Sainte et chercha la solitude sur une haute montagne, où il vécut dans les jeûnes et la prière. L’éclat de sa vertu lui attira des disciples; il en reçut d’abord un tout petit nombre, mais bientôt sa charité lui fit accepter tous les sujets de bonne volonté. Il les exerçait à la vertu par la parole et par l’exemple. Pour leur rendre toujours présente la pensée de la mort, il leur fit creuser une tombe; puis, se tenant au milieu d’eux, il leur dit en souriant: « Voici tout prêt le lieu du repos, qui de nous en fera la dédicace? » Un prêtre, nommé Basile, fléchit le genou: « Veuillez me bénir, mon Père, ce sera moi! » On lut pendant quarante jours l’office des funérailles, et au quarantième jour, sans fièvre, sans douleur, sans agonie, Basile s’endormit du dernier sommeil. Théodose, sur un avis céleste, fit bâtir un monastère si vaste, qu’il avait l’aspect d’une cité. Outre les bâtiments réservés aux moines, il y avait de grands établissements pour tous les métiers, et plusieurs hôpitaux pour les foules d’infirmes et de malades; l’enceinte de ce monastère ne renfermait pas moins de quatre églises. Dieu récompensa l’immense charité de son serviteur. Certain jour, il y eut cent tables dressées dans le monastère pour les étrangers; la Providence pourvoyait à tous les besoins. Une fois, les provisions étant épuisées, les frères se mirent à murmurer, Théodose leur dit: « Confiance, Dieu ne nous oubliera pas. » Bientôt arrivèrent des mulets chargés de vivres. Le Saint vit venir avec joie la mort, dans la pensée de laquelle il avait puisé le principe d’une vie si parfaite; il était arrivé à l’âge de cent six ans.
Martyrologe
A Rome, saint Hygin, pape et martyr, qui durant la persécution d’Antonin, accomplit glorieusement son martyre.
A Rome encore, l’anniversaire de saint Melchiade, pape et martyr. Il eut beaucoup à souffrir pendant la persécution de Maximien, et la paix ayant été rendue à l’église, il s’endormit dans le Seigneur. Sa fête se célèbre le 4 des ides de décembre (10 décembre).
A Fermo, en Picenum (auj. les Marches), saint Alexandre, évêque et martyr.
A Amiens, en France, saint Sauve, évêque et martyr.
En Afrique, le bienheureux Salve martyr. Saint Augustin fit un sermon au peuple de Carthage le jour anniversaire de son entrée au ciel.
A Alexandrie, les saints martyrs Pierre, Sévère et Leuce.
A Brindisi, saint Leuce, évêque et confesseur.
En Judée, saint Théodose le Cénobiarque, né en Cappadoce au bourg de Magarisse. Il souffrit beaucoup pour la foi catholique, et finalement mourut en paix dans le monastère qu’il avait construit sur une montagne déserte du diocèse de Jérusalem.
En Thébaïde, l’abbé saint Palémon, qui fut le maître de saint Pacôme.
A Suppetonia (auj. Castel-Sant-Elia), près du Mont Soracte, le moine saint Anastase et ses compagnons. Appelés par une voix divine ils s’envolèrent tout heureux vers le Seigneur.
A Pavie, sainte Honorate vierge.
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